Une otage témoigne de son calvaire
Une ancienne otage franco-israélienne, Mia Shem, a brisé le silence pour la première fois depuis sa libération et a raconté son expérience terrifiante alors qu'elle était captive du Hamas pendant le récent conflit entre Israël et le groupe palestinien. Son récit déchirant d'une captivité traumatisante jette une lumière crue sur les conditions de vie dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
Retenue par une famille palestinienne après avoir été capturée lors d'une attaque contre la R Party, Mia Shem a vécu l'enfer au sein de cette famille et a été témoin de terribles atrocités. Son histoire, rapportée dans une interview accordée à une chaîne israélienne, révèle la véritable nature des habitants de Gaza et les difficultés qu'elle a endurées pendant sa détention.
Un témoignage sans concession
Dans son interview, Mia Shem n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation qu'elle a vécue. Elle déclare : "Il était important pour moi de refléter la réalité des gens qui vivent à Gaza, de montrer qui ils sont vraiment et ce que j'ai vécu là-bas. J'ai vécu un holocauste. Tout le monde là-bas est terroriste, ce sont des familles sous le contrôle du Hamas."
Elle a également exprimé sa confusion face à la présence d'enfants et de femmes au sein de la famille qui la retenait en captivité. Elle se demande pourquoi ils étaient là et ce que cela signifiait pour leur sécurité.
Pensez-vous que le témoignage de Mia Shem met en évidence la situation humanitaire à Gaza ?
Des révélations choquantes
Dans son message publié sur Instagram, Mia Shem a exprimé sa volonté de se libérer du traumatisme qu'elle a vécu en captivité. Elle déclare que "nous danserons à nouveau", montrant ainsi sa résilience et son espoir de se reconstruire après cette expérience dévastatrice.
Le témoignage de Mia Shem jette une lumière crue sur les souffrances endurées par les otages dans les conflits armés et soulève des questions sur la situation humanitaire à Gaza. Cela nous rappelle l'importance de continuer à chercher des solutions pacifiques et durables pour mettre fin à ces cycles de violence.
Israël : "Tout le monde là-bas est un terroriste" : l'ex-otage franco-israélienne Mia Shem raconte sa détention à Gaza
Le 28/12/2023 à 17:34
La jeune Franco-israélienne, enlevée par le Hamas lors de l'attaque du festival de musique Supernova Sukkot, avait été libérée le 30 novembre dernier dans le cadre d'un cessez-le-feu temporaire.
"J'ai vécu la Shoah". Mia Shem, l'ex-otage franco-israélienne du Hamas, a accordé plusieurs interviews à des médias israéliens où elle revient sur son enlèvement et sa détention à Gaza pendant près de deux mois.
"J'étais par terre, couverte de sang, j'ai crié que j'avais perdu ma main [...] quelqu'un a commencé à toucher le haut de mon corps, puis sorti de nulle part quelqu'un m'a tiré par les cheveux. On m'a mis dans une voiture et nous sommes allés à Gaza", raconte-t-elle à Channel 12.
Mia Shem raconte aussi l'opération qu'elle a subie sur son bras gauche, sans anti-douleurs : "j'étais comme une bête dans un zoo [...] j'ai failli m'étouffer avec mes propres pleurs".
Libérée après 55 jours de captivité dans l'enclave palestinienne, la jeune femme de 21 ans raconte avoir été hébergée durant sa détention par une famille palestienne "toute impliquée avec le Hamas, y compris les femmes et les enfants". "Je me suis demandée 'pourquoi suis-je détenue dans une maison familiale? Pourquoi y a-t-il des enfants et une femme ici? '", poursuit-elle cette fois auprès de la chaîne Channel 13.
Mia Shem, qui porte toujours un bandage sur son bras droit, affirme encore qu'à l'intérieur de l'enclave palestinienne, "tout le monde là-bas est un terroriste". "Il est important pour moi de révéler la vérité sur les gens qui vivent à Gaza, sur ce qu'ils sont vraiment", déclare-t-elle encore dans l'extrait dévoilé par la chaîne.
La jeune femme, qui a retrouvé les siens le 30 novembre dernier, s'est depuis fait tatouer sur son bras gauche la date du 7 octobre 2023 accompagnée des mots "nous danserons de nouveau".
Plus d'une centaine d'otages du Hamas ont été libérés en échange de prisonniers palestiniens détenus à Israël lors d'une trêve qui a eu lieu entre le 24 novembre et le 1er décembre dernier. Trois Français sont toujours considérés comme étant disparus ou otages du Hamas depuis les attaques terroristes du 7 octobre. Selon les autorités israéliennes, environ 129 personnes restent détenues à Gaza.
L'État hébreu, qui a juré de "détruire" le Hamas, a depuis multiplié les frappes contre la bande de Gaza et lancé une offensive terrestre, entraînant avec elle une crise humanitaire.
Le président de la République Emmanuel Macron, qui s'est entretenu le mercredi 27 décembre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a réitéré sa demande d'un "cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza.
