Un prix minimum pour l'alcool bientôt mis en place ?
Un amendement discuté actuellement au Sénat propose d'introduire un "prix minimum unitaire" pour l'alcool, afin de réduire la consommation excessive. Cette mesure vise à fixer un montant en dessous duquel la vente de vin, de bière et d'alcools forts serait interdite. Les sénateurs proposent un prix minimum de 50 centimes par unité d'alcool. Ainsi, une bouteille de bière de 33 cl, équivalant à une unité d'alcool, serait vendue à un prix minimum de 7,44 € pour un pack de 12 bières. Pour une bouteille de vin, qui équivaut à environ 7 unités d'alcool, le prix minimum serait de 3,50 €. Quant aux alcools forts, le prix minimum serait d'environ 20 €.
Cependant, cette mesure ne convainc pas tous les consommateurs. Certains estiment que cela ne dissuadera pas les passionnés et que d'autres produits néfastes pour la santé, tels que le tabac, ne voient pas leurs prix augmenter. Pourtant, les sénateurs affirment que cette augmentation ne profiterait pas à l'État mais aux producteurs, ce qui pourrait être bénéfique pour les agriculteurs.
Pensez-vous que l'introduction d'un prix minimum pour l'alcool aidera à réduire la consommation excessive ?
L'objectif de cette mesure est d'inciter les plus gros consommateurs, notamment les jeunes, à réduire leur consommation en limitant les promotions et les prix cassés. Par exemple, un cubi de 5 litres de vin, qui coûte actuellement 9,35 €, passerait à plus de 23,30 €, soit plus du double de son prix actuel. Cette mesure a déjà été mise en place en Écosse, où elle a permis de réduire la mortalité liée à l'alcool d'environ 13,5 %.
En France, l'alcool est à l'origine de 42 000 décès chaque année. La mise en place d'un prix minimum vise donc à réduire cette consommation excessive et à protéger la santé des citoyens.
