Tensions dans la majorité après les propos d'une députée sur le lien entre insécurité et immigration

Auteur: Stéphanie | Publié: 28 Mai 2024, 15:00
Tensions dans la majorité après les propos d'une députée sur le lien entre insécurité et immigration

Tensions dans la majorité après les propos d'une députée sur le lien entre insécurité et immigration

Les récents propos de la députée Maud Bregeon sur le lien entre insécurité et immigration en France ont créé des tensions au sein de la majorité présidentielle. Lors d'une intervention sur Cnews, la députée a déclaré que "parfois, il y a un lien entre insécurité et immigration, il faut être aveugle pour affirmer le contraire".

Ces propos ont suscité des réactions variées au sein de la majorité. La députée Renaissance, qui partage cette opinion, a souligné que cela ne signifie pas que tous les étrangers sont des délinquants, mais qu'il est nécessaire d'être fermes dans les réponses pénales et dans le renvoi des personnes qui n'ont rien à faire sur le sol français.

Cependant, ces déclarations ont également provoqué la réaction de Brigitte, qui a dénoncé la stigmatisation subie par le Rassemblement National. Elle a même admis qu'elle pourrait voter pour Marine Le Pen si elle devait choisir entre elle et quelqu'un d'autre.

Pensez-vous que les déclarations de la députée Maud Bregeon sur le lien entre insécurité et immigration sont appropriées ?


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Ces tensions au sein de la majorité se manifestent également dans les échanges de SMS entre les députés, certains évoquant même la possibilité de pénaliser la députée Maud Bregeon. Ces divergences révèlent des clivages au sein de la macronie sur cette question sensible.

Le lien entre insécurité et immigration

Les propos de la députée Maud Bregeon ont suscité un débat sur le lien entre insécurité et immigration en France. Si certains estiment que ces propos sont provoquants, d'autres soutiennent qu'il est nécessaire de regarder les faits en face.

La députée Renaissance a précisé qu'il ne s'agit pas d'essentialiser les personnes et que tous les étrangers ne sont pas des délinquants. Cependant, elle souligne l'importance d'adopter une position ferme dans les réponses pénales et dans le renvoi des personnes qui n'ont rien à faire sur le sol français.

Ces prises de position ont suscité des réactions au sein de la majorité présidentielle, avec des tensions entre différents députés. Certains échanges de SMS ont même été dévoilés, illustrant les divergences sur ce sujet au sein de la macronie.

La stigmatisation du Rassemblement National

Les propos de la députée Maud Bregeon ont également été l'occasion de dénoncer la stigmatisation subie par le Rassemblement National. Brigitte a exprimé son mécontentement face à cette situation, affirmant que ce parti politique est injustement pointé du doigt.

Brigitte a même déclaré qu'elle pourrait voter pour Marine Le Pen si elle devait choisir entre elle et quelqu'un d'autre. Ces déclarations montrent les divisions qui existent au sein de la macronie sur cette question sensible.

Les donnés sur la société et l'immigration

En 2020, la justice a prononcé 469 571 condamnations pour crimes, délits et contraventions en France, dont 82 135 concernaient des étrangers (16%). Parmi ces condamnations, 186 443 étaient liées à des infractions routières, 87 108 à des atteintes aux biens, 86 808 à des atteintes à la personne, 54 099 à des infractions liées aux stupéfiants et 1 546 à des infractions relatives au séjour irrégulier des étrangers.

Comparé aux 5,8% que représentent les étrangers en France, ces chiffres montrent une surreprésentation des étrangers dans les actes de délinquance commis et dans le nombre de personnes écrouées. Cependant, il est important de ne pas généraliser et de prendre en compte les différentes causes de cette surreprésentation.

Une étude de l'Institut convergences migrations affilié au CNRS montre que les étrangers sont notamment présents dans les types de délinquance qui sont typiquement ceux des milieux populaires, tels que le travail illégal, les infractions douanières ou encore les infractions à la police des étrangers. Il est donc nécessaire de prendre en compte les conditions socioéconomiques et les discriminations dans l'analyse de cette corrélation.

De plus, il est également important de souligner que les étrangers sont plus souvent contrôlés que le reste de la population, ce qui fausse la représentativité de l'échantillon de la délinquance en France. Des travaux ont montré l'existence de représentations racistes qui orientent la vigilance policière, contribuant ainsi à la surreprésentation des personnes immigrées et de leurs descendants parmi les personnes interpellées et condamnées.

Enfin, il est à noter que la justice semble adopter une approche différente selon la nationalité des prévenus, avec des délinquants étrangers plus souvent placés en détention provisoire ou en garde à vue, et des condamnations plus sévères pour des infractions identiques comparées à celles des délinquants français.



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