Spotify critiqué pour la diffusion de contenu néo-nazi
Une enquête récente a mis en lumière la présence de chansons néo-nazies accessibles librement sur Spotify, la célèbre plateforme de streaming musical. Des playlists entières de musique "national socialist" contenant des paroles antisémites et faisant l'éloge du troisième Reich sont disponibles sur la plateforme. Ces contenus incitant à la haine et à la violence vont clairement à l'encontre des règles établies par Spotify concernant la promotion de contenus haineux.
Des lacunes dans la régulation de Spotify
Malgré les règles en place, Spotify semble laisser passer ces contenus problématiques. L'enquête a révélé que certaines chansons étaient simplement grises mais toujours visibles sur la plateforme, soulevant ainsi des interrogations quant à l'efficacité de la modération exercée par Spotify. La plateforme a pourtant affirmé avoir supprimé les contenus faisant clairement l'apologie de l'extrémisme violent.
Le marché de la musique néo-nazie en ligne
L'enquête a également révélé que de nombreux groupes de musique néo-nazie vendent leurs albums et accessoires sur le site suédois Midgard. Ce site spécialisé dans la vente en ligne propose des produits clairement inspirés du nazisme et de l'idéologie suprémaciste blanche. L'achat de ces produits permet de financer directement des groupes d'extrême droite et des mouvements néo-nazis en Suède.
Faut-il renforcer la régulation des plateformes de streaming musical pour lutter contre la diffusion de contenus haineux ?
Des acheteurs suisses parmi les clients de Midgard
Une fuite de données a permis de découvrir une liste complète des clients de Midgard de 2018 à 2022, révélant la présence de 47 clients en Suisse. Certains de ces clients ont été identifiés comme ayant acheté des albums de musique néo-nazie, ce qui soulève des questions quant à leur affiliation idéologique. Une enquête plus approfondie est en cours afin de déterminer l'identité réelle de ces clients.
La législation suisse et l'antisémitisme
Il est important de noter que la législation suisse ne considère pas les symboles nazis comme illégaux. Il est donc possible de se promener dans la rue avec des symboles nazis sans risquer de poursuites judiciaires. Cette lacune législative soulève des interrogations sur la tolérance de la Suisse face à l'antisémitisme.
