Scandale de la Bac Nord à Marseille : un policier raconte son calvaire

Auteur: Stéphanie | Publié: 03 Mars 2024, 00:07
Scandale de la Bac Nord à Marseille : un policier raconte son calvaire

Un scandale qui éclate

En octobre 2012, le procureur de la République de Marseille, Jacques à l'Est, convoque la presse pour déclarer que le service de la Bac Nord de Marseille est touché par une gangrène. Des accusations accablantes pèsent sur ce service, qui est accusé de ripoux, de racket et de bande organisée. C'est le début d'un scandale retentissant qui fait la une de tous les journaux. Le ministre de l'Intérieur dissout carrément le service, et de nombreux policiers de la Bac Nord sont placés en détention.

Le témoignage choc d'un policier innocenté

Sébastien Soulé, ancien policier de la Bac Nord, a vécu l'enfer pendant plus de 10 ans. Il a été accusé d'être un flic ripou, de racketter des dealers et de profiter des saisies pour s'enrichir. Finalement, il est totalement relaxé il y a 3 ans. Depuis, il a décidé de sortir du silence avec un livre choc afin de raconter son histoire incroyable.

Dans son ouvrage intitulé 'Flic à la Bac Nord', coécrit avec Christel Marquez, Sébastien Soulé raconte en détail son quotidien, entre trafic de drogue, règlements de compte et délinquance en tout genre. Il revient sur les scandales et les accusations qui ont secoué son service, ainsi que sur sa propre expérience.

Une journée type à la Bac Nord

Pendant les 9 années qu'il a passées à la Bac Nord, Sébastien Soulé décrit une journée type comme une mission de lutte contre la délinquance. Accompagné de deux autres collègues, il arpente les rues des quartiers nord de Marseille pour montrer leur présence et faire respecter la loi. Ils interviennent en cas de flagrant délit et font face à de nombreuses situations à risque.

Pensez-vous que l'enquête sur la Bac Nord de Marseille a été menée de manière équitable ?


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Un calvaire injuste

Le 2 octobre 2012, Sébastien Soulé est interpellé à son domicile par l'IGPN, la police des polices. Il est soupçonné d'être un flic ripou qui rackette les dealers. 17 autres de ses collègues sont également arrêtés. Commence alors un véritable calvaire de 96 heures de garde à vue, durant lesquelles des perquisitions et des interrogatoires sont menés.

Lors de cette affaire, des écoutes téléphoniques et des micros placés dans les voitures de la Bac Nord révèlent des conversations qui posent problème. Cependant, Sébastien Soulé clame son innocence et affirme qu'il n'a jamais participé à des trafics ou à des rackets. Il dénonce un montage de toutes pièces et souligne qu'aucune preuve tangible n'a été trouvée.

Le témoignage d'un homme injustement accusé

Sébastien Soulé vit aujourd'hui avec le poids d'avoir été considéré comme un ripou, alors qu'il était un policier passionné par son métier. Son témoignage permet de mettre en lumière les difficultés et les préjugés auxquels les policiers peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs fonctions. Malgré cette épreuve, il a réussi à prouver son innocence et à se reconstruire.

Bac Nord, ils parlent enfin - Une série documentaire qui révèle la vérité

C'est désormais dans une série documentaire de trois épisodes intitulée "Bac Nord, ils parlent enfin" que l'affaire éclaboussant la brigade anti-criminalité de Marseille est mise en lumière. Diffusée sur RMC BFM Play, cette série donne la parole à trois policiers impliqués dans cette affaire, ainsi qu'à des gradés et des témoins.

La première alerte

Tout commence en 2011, lorsque la Bac Nord est mise en cause suite à un signalement. Un militant associatif rapporte avoir observé des policiers en civil qui semblent racketter un individu lors d'un banal contrôle d'identité. D'autres histoires circulent également, témoignant de comportements douteux de la part des policiers de la Bac Nord.

La rumeur populaire grandit, faisant état de points de deal soulagés de plusieurs milliers d'euros chaque semaine par des policiers corrompus. Les accusations vont jusqu'à évoquer des tentatives de racket, des vols d'argent lors des interpellations et des prises de stupéfiants par les policiers.

Une enquête lancée en 2011

Face à ces rumeurs persistantes, une enquête est ouverte en novembre 2011 par l'Inspection générale de la police nationale. Les premières écoutes téléphoniques ne donnent rien de probant, mais une opération inédite est mise en place : des micros sont placés dans les voitures de la Bac Nord lors de leur maintenance technique, permettant d'entendre les conversations des policiers.

Des interprétations subjectives de ces écoutes vont conduire à l'arrestation de 12 policiers de la Bac Nord en octobre 2012. Cependant, les perquisitions ne révèlent aucune preuve tangible de leur implication dans des trafics ou des rackets. Les policiers sont finalement libérés, mais leur réputation est ternie et ils sont soumis à des sanctions disciplinaires.

Des erreurs dans l'enquête

La suite de l'enquête révèle des erreurs dans les retranscriptions des écoutes, remettant en question la validité des preuves présentées. Les policiers sont blanchis de certaines accusations graves, mais sont tout de même condamnés pour des délits mineurs tels que la détention de drogue ou le vol de cigarettes de contrebande.

Aujourd'hui, les policiers de la Bac Nord réclament justice et mettent en lumière les failles de l'enquête qui a terni leur réputation. Le témoignage de Sébastien Soulé, innocenté après avoir vécu un véritable calvaire, souligne le besoin de préserver la présomption d'innocence et de mener des enquêtes rigoureuses avant de prononcer des jugements hâtifs.

La série documentaire "Bac Nord, ils parlent enfin" permettra au public de mieux comprendre les dessous de cette affaire et de se faire sa propre opinion sur les événements qui ont secoué la Bac Nord de Marseille.



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