Le Hamas reporte la libération d'otages jusqu'à ce qu'Israël "respecte l'accord"
Le conflit au Proche-Orient continue d'alimenter l'actualité, avec aujourd'hui le report de la libération de 13 otages détenus par le Hamas. Hier, 13 otages israéliens, 10 thaïlandais et un Philippin ont été relâchés en échange de 39 prisonniers palestiniens. Cependant, selon le Hamas, Israël ne respecte pas les termes de l'accord et les négociations, ce qui justifie ce retard.
Le timing de la libération était initialement bien respecté, mais cette fois-ci, un grain de sable est venu perturber le dispositif, comme le redoutait le Hamas. Un porte-parole des brigades d'Ezeddin Alkassam, la branche armée du Hamas, a confirmé ce délai, en évoquant de potentielles violations de l'accord par Israël.
Pensez-vous que le report de la libération des otages par le Hamas est justifié?
Les raisons avancées par le Hamas pour ce report sont multiples. D'une part, des résidents de Gaza ont signalé la présence de drones et des tirs israéliens contre des pêcheurs, bien que ces informations ne soient pas encore confirmées. D'autre part, le Hamas dénonce une violation des normes concernant les prisonniers palestiniens déjà libérés. En effet, selon eux, Israël n'a pas respecté les critères de longévité de peine et d'ancienneté.
Actuellement, il est difficile de savoir si les conditions logistiques à Gaza sont favorables à une libération dans la nuit des otages restants. Les sources diplomatiques évoquent même la possibilité d'un prolongement du report, ce qui pourrait être une façon de tester les nerfs des négociateurs israéliens.
- Un deuxième groupe d'otages israéliens (14) et de prisonniers palestiniens (42) doit retrouver la liberté dans la journée de ce samedi, mais le Hamas a annoncé retarder cette libération, affirmant qu'Israël ne respecte pas sa part du marché.
- Vendredi, 24 personnes ont été relâchées par le Hamas, 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin. En contrepartie, 39 prisonniers palestiniens, femmes et enfants, ont été libérés.
- Entrée en vigueur vendredi matin, la trêve entre le Hamas et Israël a tenu samedi. Aucun incident majeur n'a eu lieu pour le moment. Elle est censée durer quatre jours.
- Environ 15 000 Palestiniens sont morts dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, dont 6 150 enfants, selon les chiffres communiqués par le Hamas, qui ne peuvent être vérifiés. Côté israélien, environ 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils, massacrés le 7 octobre.
- Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, s'est rendu ce samedi dans Gaza après que le Hamas a annoncé qu'il suspendait la libération d'un deuxième groupe d'otages. Il a affirmé que son armée resterait dans la zone de guerre jusqu'au retour en Israël de tous les otages.
- Le ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen, s'en prend aux Premiers ministres belge et espagnol après que le Hamas les a remerciés pour leurs positions en faveur de la trêve et de l'aide humanitaire à Gaza.
- Des sources sécuritaires israéliennes ont fait part de leur trouble après que la libération des otages a été repoussée ce samedi par le Hamas. Elles ont également affirmé que l'armée israélienne attend les instructions du gouvernement sur la conduite à tenir si jamais le Hamas venait à rompre l'accord.
