Mohamed Amra : un véritable caïd au sein de la prison
Les révélations récentes sur Mohamed Amra, alias Lamouche, ont mis en émoi les autorités pénitentiaires et policières. Les écoutes téléphoniques réalisées dans sa cellule ont révélé qu'il était à la tête d'un trafic de stupéfiants et qu'il menaçait ceux qui ne voulaient pas payer. De plus, il était impliqué dans des affaires criminelles et cherchait même à se procurer des fusils mitrailleurs.
Un réseau clandestin bien organisé
Il s'avère désormais que Mohamed Amra n'était pas simplement un détenu ordinaire, mais le chef d'une véritable armée. Il cachait habilement sa véritable nature et personne ne se doutait de sa dangerosité. Il dirigeait un clan composé d'environ 20 personnes, principalement des Marseillais.
Des révélations sur son évasion spectaculaire
Les informations recueillies permettent également de mieux comprendre les circonstances de son évasion spectaculaire. Il avait minutieusement préparé son évasion en faisant livrer de la nourriture dans sa cellule et en cherchant à obtenir des fusils mitrailleurs. Il était parfaitement informé des déplacements de la police, ce qui laisse à penser qu'il disposait de contacts privilégiés.
Pensez-vous que les autorités pénitentiaires devraient renforcer les mesures de sécurité dans les prisons ?
Des témoignages accablants
Pour étayer ces révélations, nous avons recueilli le témoignage d'un ancien co-détenu de Mohamed Amra. Selon lui, le chef criminel avait une réputation calme et respectueuse en prison, ce qui ne laissait rien présager de ses activités criminelles. Il mentionne également que Mohamed Amra avait été initialement incarcéré pour des affaires de recel ou de vol, mais qu'il s'est retrouvé impliqué dans une affaire de meurtre à Marseille.
Les investigations se poursuivent
Face à ces révélations troublantes, les autorités pénitentiaires et policières sont désormais sur le qui-vive. Une enquête approfondie est en cours afin de démanteler ce réseau clandestin et de mettre fin aux activités criminelles de Mohamed Amra et de son clan.
Évasion de Mohamed Amra : 350 enquêteurs mobilisés "le temps qu’il faudra", où en est-on de la traque de la Mouche ?
Dix jours après l'attaque meurtrière d'un fourgon pénitentiaire à Incarville (Eure) qui a permis l'évasion de Mohamed Amra, la traque du fugitif et de ses complices se poursuit, pour l'instant sans succès. Mais les policiers restent confiants.
Où est Mohamed Amra ? Et ses complices qui l'ont aidé à s'évader du fourgon pénitentiaire qui le ramenait d'un rendez-vous chez un magistrat, tuant deux agents dans l'attaque ? Dix jours après les faits, la traque de "la mouche" se poursuit. Le trafiquant de stupéfiants, dont on a découvert le profil ultra-dangereux ces derniers jours grâce aux écoutes carcérales révélées dans les médias, est toujours en fuite. Le dispositif pour le retrouver reste important. Une section du parquet de Paris est mobilisée 24 heures sur 24 sur ces dossiers. Sur le terrain, ce sont 350 policiers de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) et de la brigade de répression et d'intervention (BRI) qui se relaient 24 heures sur 24, en effectuant des rotations. Le dossier Amra est devenu une priorité et ils resteront mobilisés "le temps qu'il faudra", a commenté la procureure. "Ils se fixent, se terrent"
La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a évoqué "des pistes sérieuses". "Il y a des investigations en cours, tant au niveau des témoignages que des investigations techniques", a-t-elle ajouté. Pourquoi les recherches n'ont-elles pas encore abouti ? "Les fugitifs et leurs complices sont vulnérables jusqu'à ce qu'ils atteignent leur première cachette. Ensuite, ils se fixent, se terrent un peu. Cette phase peut durer plusieurs jours. À partir de ce moment, les hélicoptères et les barrages routiers ne sont plus aussi efficaces", témoigne un policier mobilisé sur l'enquête dans Le Parisien. "Nous sommes des centaines"
Cependant, malgré les difficultés de la traque, les autorités et les enquêteurs restent confiants. "Nous sommes des centaines et ils ne sont qu'une poignée, ils ne peuvent pas nous échapper", affirme une source policière au Parisien. "Un fugitif a besoin d'aide, d'argent, et c'est souvent là que des erreurs sont commises. Il n'est pas seul, un complice peut aussi faire une erreur. Il peut également être dénoncé. En cavale, on n'a plus d'amis", ajoute un autre enquêteur. Il est rappelé que Redouane Faïd, pourtant considéré comme le roi de l'évasion, n'a pas tenu plus de trois mois lors de ses deux évasions. Il a été arrêté en 2018 dans un appartement de Creil (Oise), sa ville natale. "Fuir à l'étranger est parfois plus difficile et plus coûteux", résume un policier.
La traque de Mohamed Amra et de ses complices requiert de la patience et de la prudence. Les autorités sont pleinement mobilisées, malgré la pression politique et médiatique. Selon une source proche du dossier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est informé quotidiennement des avancées de l'enquête, témoignant de l'importance de cette affaire.
