Une mobilisation historique des agriculteurs
Depuis le début du siège de Paris, la mobilisation des agriculteurs en France a atteint un niveau sans précédent. Plusieurs autoroutes sont actuellement bloquées dans la région parisienne, tandis que d'autres secteurs, tels que les taxis et l'éducation nationale, se joignent également aux manifestations. Les agriculteurs estiment que les mesures annoncées par le gouvernement ne sont pas suffisantes et réclament une reconnaissance de leur travail.
Le siège de Paris et le blocage de Rungis
Le siège de Paris consiste en des blocages d'autoroutes, notamment les autoroutes 1, 4, 5, 6, 10, 13, 15 et 16. Les agriculteurs ne prévoient pour l'instant pas d'entrer dans la capitale. Parallèlement, d'autres agriculteurs en provenance du Sud de la France prévoient de bloquer le marché international de Rungis, situé dans le Val-de-Marne. Le gouvernement a décidé de déployer des forces de l'ordre pour empêcher ce blocage.
Une mobilisation qui dure jusqu'au Conseil européen
Les blocages autour de Paris devraient se poursuivre au moins jusqu'à jeudi soir. Cette date est également importante car elle correspond à un Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles. Certains agriculteurs espèrent que des mesures pourront être discutées et adoptées à l'échelle européenne. Ils souhaitent notamment l'abandon de l'obligation de mettre 4% de leur surface agricole en jachère pour bénéficier des aides européennes.
Pensez-vous que les revendications des agriculteurs sont légitimes ?
Une mobilisation qui s'étend à d'autres villes
Outre Paris, la mobilisation des agriculteurs touche également d'autres grandes villes françaises, telles que Marseille, Lyon et Strasbourg. Le gouvernement encourage les Français à ne pas encombrer les routes et à privilégier les transports en commun.
De nouvelles mesures annoncées dans les prochaines 48 heures
Face à cette mobilisation, le ministre de l'Agriculture a annoncé que de nouvelles mesures seront annoncées dans les prochaines 48 heures. Le gouvernement cherche ainsi à apaiser la colère des agriculteurs.
Les agriculteurs persistent dans leur mobilisation
Malgré la levée de nombreux barrages routiers ce week-end, les syndicats agricoles continuent de faire entendre leurs revendications. Une nouvelle vague de mobilisation était prévue ce lundi 29 janvier, visant notamment Lyon et la région parisienne. Les agriculteurs de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA) d’Ile-de-France ont pour objectif de bloquer la capitale en installant des barrages sur les principales autoroutes menant à Paris. La Coordination rurale prévoit quant à elle l'arrivée d'un convoi de ses adhérents venus de toute la France pour rejoindre Paris et le marché de Rungis. De son côté, la Confédération paysanne a organisé des rassemblements en Gironde et dans l'Orne et a fixé un rendez-vous à Bruxelles le 1er février.
Le gouvernement tente de calmer la colère des agriculteurs
Le Premier ministre s'est rendu sur le terrain agricole pour tenter d'apaiser la situation. Il a écouté les doléances des agriculteurs concernant les normes environnementales, l'accès à l'eau, les contrôles et les distorsions de concurrence. En réponse, il s'est engagé à "protéger" les agriculteurs et à réfléchir à de nouvelles mesures pour lutter contre la "concurrence déloyale" d'autres pays européens ne respectant pas les mêmes normes environnementales. Toutefois, il a souligné que certains changements ne peuvent pas se faire du jour au lendemain. Des mesures ont déjà été prises, telles que le report de la hausse de la taxe sur le gasoil non routier et des aides d'urgence pour les éleveurs bovins et la filière bio.