Manifestations contre l'A69 : la ZAD évacuée, 9 interpellations
Le gouvernement ne veut pas d'une nouvelle ZAD dans le Tarne et cela explique la réaction rapide des forces de l'ordre. Ce matin, les policiers et les gendarmes ont délogé les opposants à l'A69, la future autoroute entre Toulouse et Castres.
Ces derniers s'étaient installés dans les maisons expropriées sur le tracé du chantier. L'affrontement aura duré tout l'après-midi. Vers 13h, les forces de l'ordre ont investi la ZAD occupée illégalement par les opposants à l'autoroute Toulouse-Castres. Sur place, plusieurs centaines de militants étaient en train d'installer le camp.
Le face-à-face est tendu. Sur ces images fournies par la police, les opposants jettent des pierres, les forces de l'ordre répliquent avec des gaz lacrymogènes. Personne ne recule, chacun campe sur ses positions. L'ambiance est surréaliste lorsque les opposants se mettent à danser.
Depuis hier soir, les militants avaient investi une maison située sur le futur tracé de l'autoroute. Ils ont mis en place des barricades et organisé le ravitaillement. Ils sont déterminés : "On ne veut plus d'autoroute, on ne veut plus de voiture, on sait que c'est ça qui nous détruit, on sait que c'est ça qui détruit la planète".
La gendarmerie et la police ont pris possession des lieux. La cellule anti-ZAD créée par Gérald Darmanin a été mobilisée pour permettre une évacuation rapide, avec l'aide d'experts et de juristes facilitant les démarches auprès du préfet. Il est clairement dans la volonté du gouvernement d'empêcher l'installation de ZAD, c'est-à-dire de manifestants qui sont à la fois violents et qui s'installent illégalement sur des propriétés qui ne sont pas les leurs.
D'après la préfecture, neuf personnes ont été interpellées. Les militants évoquent une trentaine de blessés, six du côté de la police. Ce soir, le camp s'est vidé, mais les opposants promettent de revenir.
