Des ONG au coeur de la guerre entre Israël et le Hamas
La guerre entre Israël et le Hamas ne se limite pas seulement aux combats sur le terrain. Les ONG sont également prises pour cibles dans ce conflit, accusées de soutenir l'ennemi par les deux camps. Certaines sont accusées de soutenir l'armée israélienne tandis que d'autres sont accusées de soutenir les Palestiniens. Ces accusations ont été amplifiées par l'utilisation des réseaux sociaux et ont contribué à la propagation de fausses informations.
Des vidéos controversées circulent sur les réseaux sociaux
Plusieurs vidéos controversées ont circulé sur les réseaux sociaux, alimentant les accusations contre les ONG. Une vidéo publiée sur Instagram par une influenceuse israélienne montrait un homme avec un gilet orange, supposé être un membre de Médecins Sans Frontières, qui récupérait une arme et continuait à combattre. Cependant, il a été prouvé que cette vidéo était en réalité liée à une autre organisation appelée The Palestinian Medical Relief Society, et non à Médecins Sans Frontières.
De l'autre côté, une vidéo partagée sur Twitter accusait un membre de la Croix-Rouge d'avoir placé un mouchard sur un combattant du Hamas lors de la libération d'otages. Cette vidéo a été largement partagée, mais il a été démontré qu'il s'agissait en réalité du reflet des phares d'une ambulance sur le combattant.
Pensez-vous que les ONG jouent un rôle crucial dans l'aide humanitaire ?
Des accusations utilisées pour servir les intérêts de chaque camp
Ces vidéos controversées illustrent comment chaque camp utilise les accusations contre les ONG pour servir ses propres intérêts. Cependant, il est essentiel de vérifier les informations avant de les partager afin de ne pas contribuer à la propagation de fausses nouvelles. Les ONG jouent un rôle crucial dans l'aide humanitaire et il est primordial de ne pas les diffamer injustement.
Un bilan des pertes civiles difficile à établir
Le bilan des pertes civiles dans la bande de Gaza est difficile à établir en raison du climat de guerre qui empêche la collecte d'informations de manière systématique. Toutefois, l'ONG AirWars s'attèle à documenter les frappes sur Gaza et à déterminer les pertes civiles, en donnant aux victimes leur nom lorsque cela est possible. Cette organisation non gouvernementale basée au Royaume-Uni a déjà recensé environ 60 incidents qui ont causé entre 500 et 584 morts civils. AirWars vérifie les informations en croisant les images des scènes de frappes, les témoignages des journalistes sur le terrain et les publications des proches des victimes sur les réseaux sociaux.
La majorité des victimes civiles identifiées dans les incidents documentés par AirWars sont des femmes et des enfants. Ces données indépendantes peuvent servir de point de référence en complément des bilans officiels, souvent controversés. Il est important d'avoir un décompte indépendant des victimes civiles afin de recenser les frappes et les pertes de manière objective.
Le travail d'AirWars met en lumière l'importance de disposer d'informations fiables dans un contexte de conflit, où les statistiques officielles peuvent être remises en question. Il souligne également le rôle crucial des ONG dans la collecte et la diffusion de ces informations pour documenter les violences contre les civils.
