Le tabou du chemsex enfin brisé: un phénomène dangereux à ne pas prendre à la légère

Auteur: Léa | Publié: 28 Décembre 2023, 00:07
Le tabou du chemsex enfin brisé: un phénomène dangereux à ne pas prendre à la légère

Le "chemsex" : un phénomène préoccupant à la croisée du sexe et des drogues

Le "chemsex", contraction des mots "chemical" (chimique) et "sex", est un phénomène qui a émergé dans la communauté homosexuelle il y a une dizaine d'années. Il consiste en la consommation de substances psychoactives dans un contexte sexuel. Cette pratique, encore peu connue du grand public, suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes.

Les soirées "chemsex" peuvent prendre différentes formes, allant de simples moments festifs à des pratiques sexuelles intenses qui peuvent durer des heures, voire des jours entiers. Ces rassemblements se déroulent souvent dans des lieux privés, spécialement aménagés pour éviter les dégâts, et il n'est pas rare que les participants filment leurs ébats, ajoutant ainsi une dimension voyeuriste à ces pratiques.

Cependant, il est important de souligner que l'usage de drogues en contexte sexuel comporte de nombreux risques pour la santé. En plus des dangers inhérents à la consommation de drogues, tels que la dépendance et les overdoses, le "chemsex" augmente également les risques de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST) telles que le VIH et l'hépatite C.

Pensez-vous que le phénomène du 'chemsex' est préoccupant ?


2 votes

Il convient donc d'informer et de sensibiliser les personnes sur les dangers liés au "chemsex". Il est essentiel de rappeler que la consommation de drogues, en particulier dans un contexte sexuel, peut avoir des conséquences graves sur la santé et la vie des individus.

Une prévalence difficile à quantifier

Si le phénomène du "chemsex" a pris de l'ampleur ces dernières années, sa prévalence reste difficile à mesurer. Selon une enquête réalisée en 2019, entre 13% et 14% des hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) auraient participé à une séance de "chemsex" au cours des douze derniers mois. Ce chiffre atteint entre 25% et 30% pour les utilisateurs d'applications de rencontres et entre 30% et 50% des patients suivis en maladies infectieuses.

Ces proportions font du "chemsex" un sujet de santé publique préoccupant. En France, l'application de rencontres gay Grindr revendique plus de 500 000 utilisateurs, ce qui pourrait laisser penser que 100 000 à 200 000 personnes pourraient être potentiellement concernées par cette pratique.

Il est donc crucial de sensibiliser le public aux risques associés au "chemsex" et de promouvoir des pratiques sexuelles responsables et sûres. Une approche basée sur la réduction des risques, la prévention et l'accompagnement des personnes concernées est essentielle pour faire face à ce phénomène complexe et préoccupant.

Des drogues et des dangers bien réels

Les substances consommées lors des soirées "chemsex" sont un mélange de différentes molécules chimiques, dont certaines sont totalement illégales. Leur utilisation soulève donc des questions sur la sécurité et la légalité de ces pratiques, ainsi que sur la responsabilité des participants.

Outre les risques liés à la consommation de drogues, le "chemsex" est associé à une augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST). En effet, ces pratiques sexuelles intenses et souvent prolongées augmentent les chances de transmission du VIH et de l'hépatite C, notamment.

Il est donc primordial d'informer les personnes sur les risques encourus lors de ces soirées "chemsex" et de les encourager à adopter des comportements sexuels responsables. La prévention, la sensibilisation et l'accompagnement des personnes concernées sont des actions clés pour faire face à ce phénomène préoccupant.



Commentaires

  Commenter

Commentaires


Commenter




Inscrivez-vous à notre newsletter

Ok!

Ce site Web utilise des cookies pour vous garantir la meilleure expérience