Le sort réservé aux Suisses partis rejoindre Daesh

Auteur: Sandrine | Publié: 31 Mai 2024, 17:00
Le sort réservé aux Suisses partis rejoindre Daesh

Djihadistes suisses en Syrie : L'enfer sans retour

Au nord-est de la Syrie, dans des prisons et camps tenus par les Kurdes, près de 70 000 hommes, femmes et enfants sont détenus depuis 2019. Parmi eux se trouvent des djihadistes suisses, qui vivent dans des conditions inhumaines et sont toujours en attente de jugement. L'équipe de Temps Présent a pu rencontrer certains d'entre eux et témoigner de leur situation désespérée.

Dans le camp de Roj, une Lausannoise et sa fille de sept ans vivent dans une tente sans électricité, en raison des bombardements turcs récents. La petite fille souffre de carences et de problèmes dentaires, faute de soins et de nourriture adaptée. La Suisse a proposé de rapatrier la fille sans sa mère, une proposition que cette dernière refuse. Elle s'inquiète pour sa fille et affirme que la séparer serait extrêmement difficile.

Deux djihadistes suisses, un Genevois et un Vaudois, sont également détenus dans des prisons surpeuplées et insalubres. Ils sont sous-alimentés et vivent dans la peur constante de mourir sans avoir été jugés. Les conditions de vie sont misérables, avec des épidémies de tuberculose et un manque de soins médicaux.

Pensez-vous que la Suisse devrait rapatrier les djihadistes suisses détenus en Syrie ?


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Les Kurdes, chargés de la garde des djihadistes depuis 2018, sont débordés par la situation. Ils manquent de moyens pour lutter contre la tuberculose et sont assiégés par la Turquie au nord et par la Syrie de Bachar al-Assad au sud. Ils appellent la communauté internationale à les soutenir en rapatriant leurs ressortissants et en les jugeant.

Cependant, la Suisse refuse de rapatrier les adultes, mères comprises, et affirme que ces personnes représentent un danger pour la population. Les autorités suisses ont été informées des conditions de détention des djihadistes suisses en Syrie et promettent d'intervenir auprès des autorités kurdes pour améliorer la situation. Néanmoins, elles maintiennent leur position de ne pas rapatrier les adultes.

Les conséquences de l'adhésion à l'État islamique sont terribles pour les anciens djihadistes suisses. Ils sont condamnés à vivre dans des conditions inhumaines sans avoir été jugés. La situation précaire et incertaine dans laquelle ils se trouvent les maintient dans un cauchemar dont ils semblent ne pas pouvoir s'échapper.

La communauté internationale est appelée à agir, tant au niveau de l'aide humanitaire que de la coopération judiciaire. Les vies de milliers de détenus, dont des enfants, sont en jeu, et il est urgent de trouver une solution globale pour sortir de cette impasse.



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