Le Premier ministre tchadien Succès Masra assure sa confiance totale au président Déby

Auteur: Sandrine | Publié: 10 Janvier 2024, 12:00
Le Premier ministre tchadien Succès Masra assure sa confiance totale au président Déby

Un nouveau Premier ministre dans le paysage politique tchadien

Le président tchadien Mahamad Idriss Déby a nommé Succès Masra comme Premier ministre, une semaine après l'approbation d'une nouvelle constitution par référendum. Succès Masra, ancien opposant farouche du président Déby, a accepté de faire équipe avec lui pour servir le pays dans cette période de transition vers la 5e République. Sa nomination intervient après des manifestations et une répression sanglante en octobre 2022.

Une mission de réconciliation nationale

Succès Masra voit sa nomination comme une opportunité de servir le pays et de contribuer à la réconciliation nationale. Il souligne l'importance de la responsabilité collective et de la nécessité de guérir ensemble un pays en difficulté. Il compare cette démarche à celle de Nelson Mandela en faveur de la réconciliation nationale en Afrique du Sud.

Une confiance totale envers le président Déby

Malgré leurs divergences passées, Succès Masra affirme avoir une confiance totale envers le président Déby. Il souligne leur engagement commun envers la réconciliation nationale et le développement du pays. Il considère que la confiance mutuelle est nécessaire pour atteindre cet objectif et servir les Tchadiens et les Tchadiennes.

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La préparation des élections de 2024

Succès Masra assure que des élections auront bel et bien lieu en 2024, conformément à la nouvelle constitution. Il indique que son objectif principal en tant que Premier ministre est d'organiser les meilleures élections possibles et de permettre au pays de revenir à l'ordre constitutionnel de manière ordonnée.

Une candidature à la présidentielle?

Interrogé sur sa possible candidature à l'élection présidentielle, Succès Masra se veut prudent. Il affirme être d'abord un citoyen tchadien soumis à la constitution et qu'il est candidat à une seule chose : servir les Tchadiens et les Tchadiennes dans la dignité, la diversité et la justice.

Retour de l’opposant Succès Masra à N’Djamena, le 19 novembre 2023, après un an d’exil loin du Tchad.

Il y a un an, Succès Masra ne jurait que par la rue pour conquérir le pouvoir. L’ex-leader de l’opposition tchadienne a été finalement nommé, lundi 1er janvier, premier ministre par le président de la transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno. L’économiste de profession n’est pas le premier opposant à se rapprocher de la junte. A la tête d’un gouvernement marginalement renouvelé le 2 janvier, il succède à Saleh Kebzabo, adversaire historique d’Idriss Déby Itno, père de l’actuel dirigeant du Tchad mort en avril 2021 après plus de trente années passées au pouvoir.

Après douze mois d’exil qui ont fait suite à la répression sanglante de la manifestation du 20 octobre 2022 par le régime en place, Succès Masra a donc choisi de rallier les autorités de transition. Mais le nouveau chef de gouvernement n’entend pas pour autant renoncer à se présenter à l’élection présidentielle prévue en octobre. Un pari d’autant plus risqué pour le chef du parti les Transformateurs, qu’il pourrait faire face au tout-puissant président de transition, soupçonné de vouloir se succéder à lui-même.

Alors que la nouvelle Constitution, adoptée par voix référendaire en décembre 2023, autorise les membres du gouvernement de transition à se présenter au prochain scrutin présidentiel, Succès Masra pourrait utiliser sa nouvelle fonction de premier ministre comme rampe de lancement vers la magistrature suprême, notamment grâce aux fonds spéciaux réservés au gouvernement. "Il pourrait aussi surveiller de près les bureaux de vote lors des prochaines élections. Ce sera plus difficile dans ces conditions, pour le régime Déby, de truquer le scrutin", estime le journaliste tchadien Blaise Dariustone.

Mais les avantages de sa nouvelle position ne s’arrêtent pas là. En plus d’être un interlocuteur privilégié des chancelleries occidentales, le quadragénaire bénéficie d’un solide réseau international. En Afrique comme en Europe, il connaît par cœur les élites financières, fort de ses passages à la BNP Paribas ou encore à la Banque africaine de développement (BAD) qu’il intègre en 2016, à seulement 32 ans, comme économiste en chef.

C’est aussi un familier des cercles intellectuels, qu’il fréquente depuis son plus jeune âge. Ancien membre de l’Association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique (ASPA) où il côtoie l’intelligentsia africaine, Succès Masra collectionne les diplômes d’établissements prestigieux : l’Université catholique d’Afrique centrale de Yaoundé, l’Institut d’études politique de Paris, la Sorbonne, Oxford ou encore Harvard.



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