Le mouvement des pichadores
Les pichadores, ces artistes urbains au Brésil, prennent des risques extrêmes pour marquer de leur nom les murs des beaux quartiers de Sao Paulo. Leur mouvement, né dans les années 80, est devenu un moyen pour la jeunesse défavorisée de s'exprimer et de protester contre les inégalités sociales au Brésil.
Contrairement aux adeptes du street art, les pichadores ne cherchent pas à créer une esthétique, mais plutôt à occuper l'espace et rappeler leur existence. Ils escaladent les immeubles les plus inaccessibles, risquant jusqu'à 3000 € d'amende et un an de prison.
Leur activité est violemment réprimée par les autorités et les habitants des quartiers concernés, qui considèrent ces tags comme du vandalisme. La police a même été impliquée dans des affrontements avec les pichadores, entraînant parfois des morts.
Un mouvement contestataire dangereux
Les pichadores prennent des risques insensés pour atteindre les sommets des immeubles. Ils escaladent à main nue, sans matériel de sécurité, des façades vertigineuses, mettant leur vie en jeu à chaque instant. Leur but est de taguer le plus haut possible, de la manière la plus visible, pour impacter le plus grand nombre de personnes.
Cette pratique est non seulement extrêmement dangereuse, mais elle met également en danger la vie des autres. Des habitants ont déjà été confrontés aux pichadores, parfois armés, qui escaladaient les façades de leur immeuble. Les confrontations peuvent rapidement dégénérer en violences physiques.
La répression des autorités
Face à ce mouvement, les autorités brésiliennes ont mis en place une répression sévère. Le maire de Sao Paulo, João Doria, a fait de la lutte contre les pichadores l'une de ses priorités. Il a doublé les effectifs du service de nettoyage des tags dans le centre-ville et a multiplié les patrouilles de police.
Quiz
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Qu'est-ce qui différencie les pichadores des adeptes du street art ?
Quelle est la réaction des autorités et des habitants face aux pichadores ?
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