La résistance des riverains de Quiberon
Direction la Bretagne, où un combat acharné se joue entre les habitants de la presqu'île de Quiberon et le projet d'éoliennes offshore voulu par le gouvernement. Alors que le président Emmanuel Macron prévoit la construction de 50 parcs éoliens en mer d'ici 2050, les habitants de Quiberon craignent que ces éoliennes ne ruinent le paysage et le patrimoine de la région.
Une menace pour le paysage breton
Les habitants s'opposent à l'implantation de ces éoliennes qui pourraient obstruer la vue des célèbres rochers de Belle-Île ou du phare de Birvideau, des lieux emblématiques de la région. Les éoliennes, qui pourraient atteindre jusqu'à 7 fois et demi la hauteur du phare de Birvideau, viendraient ainsi perturber le paysage breton et risqueraient de dégrader la beauté naturelle de la région.
Un débat sur la pertinence de l'éolien en mer
La résistance des habitants de Quiberon est soutenue par l'ancien ministre François Goulard, attaché à la préservation du littoral morbillanais. Il remet en question la pertinence d'un engagement aussi radical en faveur de l'éolien en mer, comparant la situation avec celle de l'Allemagne qui installe ces éoliennes le long de la Baltique ou de la mer du Nord, où il y a moins d'enjeux paysagers à préserver. Pour lui, les paysages classés de Quiberon méritent d'être préservés et ce projet d'éoliennes offshore est une erreur profonde.
Les habitants de la région, ainsi que les pêcheurs et les défenseurs de l'environnement, demandent au gouvernement de revoir son projet de 50 parcs éoliens en mer et de prendre en compte les préoccupations des riverains. Le débat est lancé et la bataille pour protéger le paysage breton ne fait que commencer.
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Mobilisation contre l'implantation des éoliennes flottantes
La mobilisation contre l'implantation des éoliennes flottantes de l'AO5, au large de Belle Île, Quiberon et Groix, a été forte. La Fédération des associations de protection et d'aménagement de la baie de Quiberon, des îles et du Grand Site Dunaire a regroupé plusieurs associations de protection de l'environnement et du patrimoine de la Bretagne pour s'opposer à ce projet. Ils regrettent que leurs positions n'aient pas été prises en compte lors du débat public mené sous l'égide de la CNDP (Commission nationale du débat public) et demandent la recherche de solutions alternatives.
Un projet qui menace le paysage et les écosystèmes marins
La Fédération souligne que l'implantation de ces éoliennes au large de Belle Île, Quiberon et Groix porterait irrémédiablement atteinte à un paysage emblématique de la Bretagne Sud. De plus, elle estime que les écosystèmes marins de cette zone côtière, déjà fragiles, seraient négativement affectés. Elle fait également référence à l'avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) qui recommande une planification respectant les directives européennes et privilégiant l'éolien flottant suffisamment distant des rivages, y compris pour des raisons paysagères.
Le défi technologique de l'éolien flottant
La Fédération remet en question l'argument du gouvernement sur la faible maturité technologique des éoliennes flottantes. Elle souligne que les industriels sont prêts à relever ce défi, comme le montre l'exemple des parcs éoliens flottants en développement en Amérique du Nord. Elle demande donc pourquoi ce défi serait considéré comme hors d'atteinte en France et en Europe.
En conclusion, la mobilisation des habitants de Quiberon et des associations de protection de l'environnement et du patrimoine illustre la résistance contre le projet d'éoliennes offshore au large de Belle Île, Quiberon et Groix. Les préoccupations concernant la préservation du paysage breton et des écosystèmes marins sont au cœur de cette bataille. Le débat est ouvert et il reste à voir si le gouvernement prendra en compte ces inquiétudes et cherchera des solutions alternatives.
