La soumission chimique : un fléau qui touche des milliers de victimes

Auteur: Léa | Publié: 16 Janvier 2024, 20:00
La soumission chimique : un fléau qui touche des milliers de victimes

Une requête pour mettre fin au silence

Le retour de Madame Sandrine Josso à l'Assemblée a été accueilli avec une ovation. Mais derrière cette apparente joie se cache une réalité effrayante. Lors de son discours, elle a révélé avoir été victime de soumission chimique, un fait de société qui touche des milliers de personnes. Elle a fait part de sa volonté de sensibiliser l'exécutif à ce problème et de mobiliser toute la société pour y mettre fin.

La soumission chimique : une menace omniprésente

La soumission chimique est un phénomène qui touche tous les aspects de la vie quotidienne. Que ce soit à la maison, au travail, lors d'une soirée entre amis ou même dans une relation intime, personne n'est à l'abri. Les victimes sont majoritairement des femmes, et dans 70% des cas, elles subissent aussi des agressions sexuelles.

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Madame Josso insiste sur le fait que la soumission chimique ne se limite pas à l'utilisation du GHB versé dans un verre lors d'une soirée. Elle rappelle que cela peut également se produire dans la plus parfaite intimité, que ce soit avec un compagnon, un conjoint, un parent ou même un prétendu ami.

Une évolution législative, mais des mesures insuffisantes

La loi a évolué en la matière, reconnaissant la soumission chimique comme un fait aggravant pour la question du viol et en faisant un délit à part entière depuis 2018. Cependant, Madame Josso estime que davantage de mesures doivent être prises pour protéger les victimes. Il est essentiel de mobiliser toute la société, de renforcer la formation et l'accompagnement des victimes, car les séquelles psychologiques peuvent durer des semaines, des mois voire des années.

L'objectif est également de donner la parole aux femmes et de les écouter. Madame Josso souligne que la société ne doit pas seulement les écouter, mais aussi les croire et être à leurs côtés. Il est temps de mettre fin au silence et de prendre des mesures concrètes pour lutter contre cette forme de violence insidieuse.

Sandrine Josso demande une mission gouvernementale

Au retour à l'Assemblée nationale, Sandrine Josso a réclamé la création d'une mission gouvernementale sur la soumission chimique. Pour elle, il s'agit d'une question de santé publique, d'éducation et d'ordre public. Elle souhaite que cette mission permette aux victimes d'obtenir réparation, renforce la prévention et la sensibilisation, et apporte une aide judiciaire aux victimes.

La soumission chimique est un phénomène en augmentation, comme en témoignent les chiffres du centre d'addictovigilance de Paris. En 2022, près de 2000 plaintes ou appels ont été recensés, contre 727 en 2021. Cependant, ces chiffres ne reflètent probablement qu'une partie de la réalité, car la soumission chimique dans la sphère privée reste encore méconnue et sous-estimée.

La soumission chimique est un crime insidieux qui peut toucher n'importe qui, à tout âge et dans tous les milieux sociaux. Elle peut être perpétrée par un inconnu dans un verre lors d'une soirée en discothèque, mais aussi par un proche dans la sphère amicale, familiale ou professionnelle. Les victimes subissent non seulement des agressions sexuelles, mais elles peuvent aussi développer un stress post-traumatique, avec des symptômes débilitants au quotidien.

Sandrine Josso espère que cette mission gouvernementale permettra de briser le silence et de faire enfin reculer la soumission chimique. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour protéger les victimes et sensibiliser toute la société à ce fléau.



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