La menace terroriste en France : les liens entre les jeunes radicalisés et l'État islamique

Auteur: Stéphane | Publié: 05 Décembre 2023, 03:00
La menace terroriste en France : les liens entre les jeunes radicalisés et l'État islamique

La réalité de la menace terroriste en France

Samedi soir à Paris, un homme a attaqué au couteau et au marteau des passants dans le 15e arrondissement, tuant un touriste allemand de 24 ans et blessant deux autres personnes. L'auteur de l'attentat, un franco-iranien de 26 ans qui a fait allégeance au groupe État islamique, était connu de la justice. Il avait déjà été incarcéré 4 ans pour un projet d'attentat en 2016. Après ce drame, une question se pose : celle du risque et de la menace terroriste en France.

Depuis plusieurs mois, le niveau de la menace terroriste en France est considéré comme très élevé. Depuis les attentats de 2015, il est toujours important, mais plus récemment, Al-Qaïda a menacé la France et la Suède d'attaque au mois de septembre. Par ailleurs, l'actualité en Israël et en Palestine fait grimper de nombreuses tensions.

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En France, il y a près de 5218 personnes qui figurent sur le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Sur ces 5000 personnes, 1600 sont suivies par la DGSI, les services de renseignement intérieur français. Selon le gouvernement, la France compte actuellement près de 450 détenus radicalisés, dont environ 50 qui sont considérés comme une menace assez sérieuse car ils sont susceptibles de recruter de nouveaux adeptes en prison. Depuis 2017, selon les autorités, 43 attentats ont été déjoués en France.

Les liens entre les jeunes radicalisés et l'État islamique

Après ces dernières attaques sur le sol français, des questions se posent sur la manière dont la France gère les personnes radicalisées, notamment celles qui ont purgé leur peine. Il existe quelque chose d'important dont vous avez peut-être entendu parler depuis samedi : la rétention de sûreté. Celle-ci permet de maintenir en détention une personne après l'expiration de sa peine de prison. Cependant, seules les personnes condamnées à plus de 15 ans de prison peuvent être soumises à cette mesure.

Il y a donc une question qui se pose : que faire de ces personnes une fois qu'elles ont été libérées après avoir purgé leur peine ? Certaines pistes ont été évoquées, comme une obligation de pointer au commissariat plusieurs fois par semaine ou un suivi plus strict sur les réseaux sociaux. La question d'un maintien du bracelet électronique est également envisagée, bien que certains estiment que cela ne suffit pas à prévenir de nouvelles attaques.

Les renseignements intérieurs français soulignent qu'il existe une nouvelle génération de radicalisés attirés par l'État islamique. Bien que l'organisation ait perdu de son influence à l'échelle internationale, elle reste présente chez certains jeunes en France. Des anciennes vidéos de propagande, datant parfois de 10 ans, circulent encore sur les réseaux sociaux.

Les questions qui se posent

Après ces attaques récentes, plusieurs questions se posent sur la manière dont la France gère les personnes radicalisées. Que faire de ces individus une fois qu'ils ont purgé leur peine ? Comment assurer un meilleur suivi de ces personnes ? Tout en maintenant un équilibre entre liberté et sécurité.

Le contexte est assez tendu, notamment à l'approche des Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris cet été. Des millions de touristes sont attendus et la sécurité est une préoccupation majeure.

Enfin, d'autres questions se posent, notamment en ce qui concerne le manque de moyens et la surpopulation carcérale en France. Par ailleurs, la question des soins aux personnes radicalisées est également importante. Dans le cas de l'assaillant de samedi soir, il avait arrêté son traitement médical, malgré une expertise psychiatrique qui appelait à le remettre sous traitement.



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