La liberté de la presse en Algérie : un combat fragile

Auteur: Sandrine | Publié: 13 Février 2024, 12:00
La liberté de la presse en Algérie : un combat fragile

Ils défendent la LIBERTÉ DE LA PRESSE en Algérie

Depuis ces dernières années, l'Algérie fait face à de nombreux défis en matière de liberté de la presse. Dans un pays où la menace terroriste était autrefois omniprésente, la situation semble s'être améliorée, mais reste fragile. De nombreux journalistes ont payé de leur vie pour exercer leur métier, et aujourd'hui, les professionnels des médias doivent faire face à une nouvelle forme de pression : la pression judiciaire.

En Algérie, plus de 70 journalistes ont été assassinés au cours de la dernière décennie, ce qui a contribué à créer un climat de peur et de censure. Cependant, la presse indépendante connaît un essor remarquable, avec plus de 30 quotidiens nationaux et des tirages qui rivalisent avec ceux de la presse française. La liberté d'expression commence à s'installer, mais elle reste précaire.

Depuis l'année dernière, de nouveaux amendements ont renforcé la répression à l'encontre des journalistes en Algérie. Ainsi, l'atteinte au président de la République peut être punie de 3 à 12 mois de prison, et l'outrage à un représentant de l'ordre public peut entraîner une amende de 75 000 €. De plus, les peines sont doublées en cas de récidive.

Omar Bouchet, directeur du journal Watane, en est à son 47e procès. Aujourd'hui, il risque une peine d'emprisonnement ferme pour avoir soulevé des interrogations sur les assassinats de journalistes en Algérie. Malgré la relaxe prononcée par la cour du tribunal d'Alger, cette affaire souligne les nouvelles pressions auxquelles les journalistes sont confrontés.

La pression judiciaire est une des formes d'intimidation utilisées par le pouvoir algérien pour contrôler la presse indépendante. Les journalistes font également face à d'autres obstacles, tels que le contrôle de l'imprimerie d'État et les contraintes financières.

Quiz

Combien de journalistes ont été assassinés en Algérie au cours de la dernière décennie ?


Quelle est la nouvelle forme de pression à laquelle sont confrontés les journalistes en Algérie ?


Combien de procès ont concerné des journalistes en Algérie ces dernières années ?


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Abdel Cherbal, du journal Moujahid, estime quant à lui que cet harcèlement judiciaire n'existe pas. Selon lui, les journalistes ont leur part de responsabilité et ne sont pas autorisés à diffamer. Cependant, d'autres journalistes, comme Salimat Lemsani du journal Watan, ont subi des condamnations pour avoir simplement écrit sur les dysfonctionnements de la société algérienne.

Ces dernières années, plus de 200 procès ont concerné des journalistes en Algérie, ce qui démontre que la justice est souvent utilisée comme un instrument au service de l'exécutif et du pouvoir en place. Les journalistes, quant à eux, continuent de se battre pour plus de liberté et pour demeurer un contrepouvoir face aux abus de pouvoir.

En conclusion, la situation de la liberté de la presse en Algérie reste précaire malgré les avancées constatées. Les journalistes continuent de subir des pressions judiciaires et d'autres formes d'intimidation, mais ils restent déterminés à résister et à défendre leur droit à l'information.



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