La fracture croissante entre l'Occident et le reste du monde : une menace pour la stabilité mondiale, selon Henri Guaino
Dans une récente interview, Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, exprime son inquiétude quant à la fracture croissante entre l'Occident et le reste du monde. Selon lui, cette fracture représente une menace sérieuse pour la stabilité mondiale.
Guaino a récemment publié un livre intitulé "Les murailles tombèrent", où il souligne les barrières que nous construisons pour nous protéger de notre propre violence et sauvagerie. Il met en garde contre le fait que ces murs peuvent s'effondrer et laisser place au chaos, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur.
La crise démocratique en Occident est également une préoccupation majeure pour Guaino. Il souligne le risque d'effondrement de la démocratie et met en garde contre les tensions politiques et sociales actuelles qui pourraient conduire à un nouveau conflit mondial.
Pensez-vous que la fracture croissante entre l'Occident et le reste du monde représente une menace pour la stabilité mondiale ?
Guaino mentionne également le récent conflit entre Israël et la Palestine comme une illustration de la fracture entre l'Occident et le reste du monde. Il souligne que la société israélienne, tout comme nos sociétés occidentales, est fracturée et en crise.
En outre, Guaino attire l'attention sur le risque croissant de l'antisémitisme en France et dans d'autres pays occidentaux. Il met en garde contre le danger de laisser la violence et la haine l'emporter sur nos valeurs humanistes.
La fracture entre l'Occident et le reste du monde s'élargit dans le contexte de la guerre en Ukraine
La fracture entre l'Occident et le reste du monde ne cesse de s'élargir, et cela est particulièrement visible dans le contexte de la guerre en Ukraine. Selon The Economist Intelligence Unit, 65% de la population mondiale vit dans des pays neutres ou penchants vers la Russie.
Cette différence de perception entre les pays occidentaux et non occidentaux devient de plus en plus flagrante à mesure que la guerre avance. Les pays non occidentaux appellent davantage à une négociation de paix rapide, même si l'Ukraine n'a pas encore récupéré son territoire.
De nombreux pays, tels que le Brésil, l'Afrique du Sud et la Turquie, ne sont pas alignés sur la position occidentale. Certains estiment que l'OTAN est en partie responsable de la guerre, tandis que d'autres servent de plateforme pour contourner les sanctions occidentales.
Regarder au-delà de l'ONU pour évaluer la situation
Les pays occidentaux soulignent souvent que leur position est majoritaire aux Nations unies en condamnant l'agression russe. Cependant, selon l'EIU, il est nécessaire d'aller au-delà de cela et de prendre en compte les sanctions imposées, les liens économiques, politiques et historiques pour se faire une idée juste du rapport de force.
Il est important de noter que les pays non alignés ont chacun leurs propres objectifs et des vues différentes sur la manière d'atteindre la paix en Ukraine. Leurs positions ne sont pas figées et peuvent évoluer en fonction des circonstances et des pressions.
Un exemple concret de ce dynamisme est la décision du Caire de renoncer à fournir des armes à la Russie sous la pression américaine, en choisissant plutôt de produire des munitions pour l'Ukraine.
En résumé, la fracture croissante entre l'Occident et le reste du monde représente une menace pour la stabilité mondiale. Cette fracture est visible dans le contexte de la guerre en Ukraine, où les pays non occidentaux ne sont pas alignés sur la position occidentale. Il est essentiel de regarder au-delà des Nations unies pour évaluer la situation et comprendre les différents facteurs qui influent sur le rapport de force.
