La descente aux enfers de l'humoriste Michel Courtemanche

Auteur: Stéphane | Publié: 12 Décembre 2023, 01:00
La descente aux enfers de l'humoriste Michel Courtemanche

Michel Courtemanche : une descente aux enfers marquée par la drogue et l'alcool

Né à Montréal dans la province du Québec au Canada, Michel Courtemanche est un célèbre humoriste qui fête aujourd'hui son 59e anniversaire. Au sommet de sa popularité dans les années 90, l'artiste canadien a ensuite traversé une période sombre de sa vie, plongeant dans la drogue et l'alcool.

Tout a commencé en juillet 1997 lors d'une performance au festival Juste pour rire à Montréal. Épuisé et anxieux, Courtemanche a abandonné après seulement 40 minutes de spectacle, marquant le début de sa descente aux enfers.

Il a alors sombré dans la drogue et l'alcool, dépensant jusqu'à 1000 dollars par jour dans les bars et luttant contre des pensées suicidaires. Heureusement, en 1999, il a été sauvé par son ex-femme et a suivi une cure de désintoxication. C'est à ce moment-là qu'il a découvert qu'il souffrait de bipolarité, une maladie qu'il partage avec son père.

Une remontée progressive

Grâce à un traitement adapté, Michel Courtemanche a appris à mieux gérer sa maladie. Bien qu'il n'ait pas remonté sur scène avant 2016, l'humoriste a continué à travailler dans le show business en fondant sa propre société de production. Il a également produit la version québécoise de la série Caméra Café, qui a rencontré un grand succès.

Depuis qu'il se soigne, Courtemanche gère mieux ses périodes de bas et ses périodes de haut. Ses pensées suicidaires se sont peu à peu envolées et il a réussi à se défaire de ses addictions à la drogue et à l'alcool. Aujourd'hui, il va beaucoup mieux et continue de contribuer au monde du divertissement.

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Même si la route a été difficile, Michel Courtemanche est un exemple inspirant de résilience et de renaissance. Son parcours prouve qu'il ne faut jamais désespérer et qu'il est possible de remonter la pente, même après avoir touché le fond.

Le retour de Michel Courtemanche

Vingt-cinq ans après l'unique et catastrophique représentation de son spectacle Chaos, en 1997, Michel Courtemanche renoue avec la scène à l'animation d'un gala ComediHa! Fest-Québec. L'humoriste raconte comment il a vaincu son trac maladif et pourquoi son talent "n'est pas tombé sur la bonne personne".

"Je n'ai pas pris la bonne sortie." Michel Courtemanche parle non pas d'une balade sur l'autoroute, mais de sa trajectoire de carrière. Une lente bifurcation qui s'amorcera tôt: l'ado jouait déjà les mimes auprès de ses amis, aux moments les plus (ou les moins) opportuns. "À la poly, on fumait des gros battes, et quand le monde était ben gelé, je faisais comme si j'étais en arrière d'une vitre."

Véritable Mario Lemieux du MIM (le Mouvement d'improvisation de Montmorency, fondé par un certain Claude Legault), il aboutit, comme on s'abandonne au courant d'une rivière plus puissante que nous, sur la scène du Club Soda en 1986, pour une audition aux Lundis Juste pour rire. Son inoubliable numéro du Batteur, joué l'année suivante au festival du même nom, le lance en orbite. Il ne reviendra sur Terre qu'une décennie plus tard à la suite de l'unique représentation, avortée en plein vol, de Chaos, le 17 juillet 1997, un spectacle improvisé au titre douloureusement ironique, compte tenu du vrai chaos qui régnait dans sa tête et sa vie.

Mais, contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas le 17 juillet que Michel Courtemanche est monté pour la dernière fois sur scène, mais plutôt le 21 juillet 1997, à l'occasion d'un spectacle sous les étoiles dans le Vieux-Port. Malgré sa critique essentiellement élogieuse, la journaliste de La Presse Suzanne Colpron écrivait: "On sent qu'aujourd'hui, il est prêt à passer à autre chose, mais que cet autre chose n'est pas encore tout à fait clair dans son esprit. En un mot, il se cherche."

Elle évoque également "l'insistance et la ferveur du public qui refusait de le laisser partir" ainsi qu'un nouveau numéro offert au rappel, celui du "héros super fatigué".

Un héros super fatigué, c'est précisément ce qu'était alors Michel Courtemanche. Si bien que, même si les propositions se sont multipliées, il n'en démordra pas: les spectacles, pour lui, c'était fini.

"J'avais des offres, oui, mais je m'en câlissais, je n'en avais rien à foutre, ça ne pouvait pas être plus clair", se souvenait-il récemment lors d'un long entretien dans un café d'Outremont, son ancien quartier.

Chaque fois qu'il aura à prononcer les mots Juste pour rire, son ancienne boîte, l'humoriste simulera un haut-le-cœur, même si le Groupe Juste pour rire, en 2022, a peu à voir avec celui qui l'a propulsé à la fin des années 1980.

"Fallait que j'arrête, sinon je me perdais. J'ai refusé des grosses affaires, mais il fallait que je prenne du temps pour moi."

Pourquoi, 25 ans après avoir déserté les planches, Michel Courtemanche a-t-il accepté d'animer un gala à ComediHa! Fest-Québec et de révéler un numéro inédit d'humour visuel — du bon vieux Courtemanche ! — durant le gala d'Anthony Kavanagh ?

Rappelons d'abord qu'il avait déjà retrouvé la scène en 2019, dans un numéro surprise imaginé avec le Français Kev Adams, et en 2016, en reprenant Le batteur, pour en souligner le 30e anniversaire, mais surtout pour que ses neveux et ses nièces puissent voir mononcle en action ailleurs que dans un salon.

Malgré ces nobles intentions, l'expérience avait été pénible. "À la fin, je le jouais comme si je n'avais plus de jus et je n'avais véritablement plus de jus", se remémore-t-il.

"Michel était nerveux, et après son numéro, il était à ça de perdre connaissance. Si Mario Jean ne l'avait pas soutenu, je suis sûr qu'il serait tombé parce qu'il n'avait plus de jambes", confie son frère Jean.

Mais grâce à un hypnologue, l'humoriste est parvenu, au cours des dernières années, à se réapproprier l'énergisant état de fébrilité dans lequel il se trouvait quand il s'apprêtait à fouler une patinoire d'impro, à ses débuts. Des circonstances qui lui ont permis d'accepter avec joie l'invitation de ComediHa!, même s'il ne faut pas espérer un véritable retour.

"Là, c'est le fun parce que c'est épisodique. Mais l'humour, ce n'est pas ça que je voulais faire dans la vie. Moi, je voulais être réalisateur", dit celui qui a étudié dans le domaine et qui a plus tard dirigé le plateau de la série Caméra Café.

"Le talent n'est pas tombé sur la bonne personne. Je n'étais pas fait pour la tournée, pour me déraciner du Québec. Moi, j'aime ça faire rire les gens dans un souper, mais faire la même affaire, soir après soir, pendant trois ans, je trouvais ça plate en estie. Ce n'était pas très créatif."

À 57 ans, Michel Courtemanche semble



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