L'IA génère des fake news ultra réalistes
La fabrication de fausses images par l'intelligence artificielle atteint une sophistication sans précédent. Des quartiers bombardés, des cratères de missiles, des enfants devant les décombres de leur immeuble, ces images choquantes ont été utilisées lors de manifestations et présentées comme des photos authentiques. Pourtant, elles ont toutes été générées par des intelligences artificielles. La guerre de l'information voit ainsi l'intelligence artificielle jouer un rôle de plus en plus important, ce qui soulève des inquiétudes quant à son impact sur l'opinion publique.
Des chefs d'État se réunissent pour discuter de l'utilisation de l'IA
Au Forum de Paris sur la paix, plusieurs chefs d'État ont été interrogés sur le rôle de l'intelligence artificielle dans la paix. Le Président français n'a pas pu répondre précisément à la question, mais le ministre du numérique a souligné la responsabilité des plateformes en termes de régulation.
Les géants du numérique prennent la parole
Pensez-vous que les fake news générées par l'intelligence artificielle sont un problème qui nécessite une action immédiate ?
Une conférence consacrée aux dangers de la manipulation de l'information a réuni le PDG de Facebook et le président de Microsoft. Ils affichent une confiance apparente dans la capacité de l'intelligence artificielle à détecter les fake news.
Les conséquences sur la société et les médias
Les spécialistes s'accordent pour dire que les machines ne prendront pas le pouvoir, mais ils s'inquiètent de la possibilité de créer des vidéos et des discours entièrement falsifiés. Dans un monde où il devient de plus en plus difficile de distinguer le vrai du faux, le rôle des reporters et de l'observation directe devient crucial.
L'intelligence artificielle dans la musique
Si certains voient l'intelligence artificielle comme une opportunité pour créer de la musique, d'autres restent sceptiques quant à la capacité de l'IA à reproduire l'intimité et l'émotion qui font la force des chansons.
Des fake news aux multiples facettes
«C’est une fake news!», «Attention aux fake news», «Il faut lutter contre les fake news»... Cette expression évoque souvent le flot de désinformation qui pollue les réseaux sociaux et le débat public. Mais il n’en existe pas de définition précise, si bien qu’elle est souvent utilisée à mauvais escient. Le président américain Donald Trump, par exemple, qualifie parfois de «fake news» des informations critiques à son égard, comme si l’emploi de cette expression coupait court à la discussion. On préférera donc utiliser les termes français appropriés pour distinguer plusieurs phénomènes différents.
Toute information se base sur des faits : ce qu’a dit quelqu’un, le résultat d’un match de football, la température mesurée à un endroit donné ce matin… Chaque journaliste va ensuite essayer de rapporter au mieux des événements à partir de ces faits. Ce travail n’est jamais entièrement neutre : deux personnes différentes raconteront une même histoire en mettant parfois certains faits plutôt que d’autres en avant, ou n’en tireront pas forcément les mêmes conclusions.
Mais bien loin de ces considérations, il existe un certain nombre de personnes ou de sites internet prompts à faire circuler de fausses informations. Ils citeront par exemple des chiffres qui n’existent pas ou montreront des images qui ont été retouchées pour en dénaturer le sens, dans le but de soutenir leur propre discours politique. C’est un peu comme si un cuisinier ajoutait volontairement des produits nocifs dans les plats qu’il prépare.
Par exemple, plusieurs sites internet peu scrupuleux ont affirmé en septembre 2017 que la sous-préfète en charge de la partie française de l’île de Saint-Martin se serait enfuie après le passage de l’ouragan Irma. En réalité, et de nombreux témoins en attestent, cette personne n’a pas quitté l’île à ce moment. On peut donc bien parler de fausse information.
S’informer serait plus facile si toute affirmation pouvait facilement se classer, au choix, dans le « vrai » ou le « faux ». La réalité est en fait beaucoup plus compliquée : beaucoup de rumeurs partent de bribes d’informations qui sont en soi parfaitement réelles, mais viennent ensuite les déformer pour en changer le sens, souvent dans le but de faire passer un message politique.
Comme pour les « manipulations », ces sites internet se fondent sur des histoires réelles. Mais au lieu d’essayer de présenter l’information de manière déontologique, ces sources d’informations peu scrupuleuses vont essayer de trouver le titre le plus accrocheur possible, quitte à déformer la réalité. Seul objectif : attirer le plus de lecteurs possible sur son site, ce qui permet de générer des revenus publicitaires.
«Desigual va lancer une ligne de vêtements pour humains», «Il achète des légumes tout en sachant qu’il ne les mangera jamais», «Grâce au changement d’heure, un insomniaque reste éveillé une heure de plus»... Autant de titres du site legorafi.fr qui ressemblent à s’y méprendre à ceux qu’on lit un peu partout dans la presse en ligne, mais qui se basent en réalité sur des récits imaginaires, pour faire rire. Rien de bien méchant, donc, et peu de chances de se faire piéger a priori. À condition d’être bien réveillé. Mais attention, tout de même : les sites satiriques et parodiques se multiplient, il en existe plus d’une centaine dans le monde aujourd’hui, et certains comme actualite.co proposent même à tout internaute d’inventer un article et de le partager sur les réseaux sociaux.
En somme, la lutte contre les fake news est devenue un enjeu majeur dans notre société connectée. Il est essentiel de développer des outils et des mécanismes pour détecter et contrer la désinformation. La responsabilité des plateformes technologiques est également mise en avant, car elles ont un rôle crucial à jouer dans la régulation de l'information qui circule sur leurs réseaux. En parallèle, il est important que les médias traditionnels et les journalistes continuent à exercer leur rôle de vérification et de diffusion de l'information fiable et vérifiée.
