Al-Chifa : l'hôpital de Gaza, une zone de guerre
Le porte-parole de l'armée israélienne a tenu une conférence de presse en début de soirée pour annoncer que l'armée se maintient toujours à l'intérieur de l'hôpital Al-Chifa, malgré les déclarations antérieures. Selon l'armée israélienne, elle possède maintenant des preuves de la présence du Hamas et de l'utilisation de l'hôpital par le groupe terroriste. Les soldats israéliens affirment avoir été pris pour cible et avoir éliminé les terroristes qui les ont attaqués. Ils ont également découvert des armes et des postes de commandement du Hamas dans l'établissement.
L'hôpital Al-Chifa joue un rôle majeur dans le conflit à Gaza. Il s'agit du plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza et accueillait environ 200 300 personnes, dont le personnel soignant, les patients et les déplacés. L'armée israélienne prétend agir de manière ciblée en n'attaquant que des zones spécifiques où elle est certaine de trouver des preuves de la présence du Hamas, sans toucher à l'ensemble de l'hôpital.
Cette présence de l'armée israélienne à Al-Chifa suscite de vives inquiétudes dans les chancelleries occidentales ainsi que chez des organisations humanitaires telles que la Croix-Rouge et Médecins sans frontières. Ces dernières appellent à un cessez-le-feu immédiat afin de protéger les civils qui se trouvent actuellement dans l'hôpital.
Pensez-vous que la présence de l'armée israélienne à l'hôpital Al-Chifa de Gaza est justifiée ?
Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé mercredi à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza, sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. La résolution, adoptée par 12 voix pour et 3 abstentions (États-Unis, Royaume-Uni, Russie), réclame "des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants" pour permettre d'apporter de l'aide aux civils.
Plus d'une vingtaine de malades du cancer qui ont pu quitter Gaza via l'Égypte sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi en Turquie pour y être soignés.
Le Qatar a réclamé une "enquête internationale" sur les raids israéliens, dénoncés comme "un crime de guerre et une violation flagrante des lois et accords internationaux".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié Israël d'"état terroriste", dénonçant le coût en vies humaines des bombardements israéliens de la bande de Gaza pour combattre le Hamas.
Emmanuel Macron a condamné "les bombardements d'infrastructures civiles" dans la bande de Gaza. Il appelle à un "cessez-le-feu" et à une solution politique pour mettre fin à la crise.
Le ministère des Affaires étrangères du Qatar appelle à "une enquête internationale urgente, notamment en dépêchant des enquêteurs indépendants de l'ONU pour enquêter sur le ciblage d'hôpitaux" par l'armée israélienne.
L'armée israélienne affirme avoir trouvé "des armes et des équipements militaires" du mouvement islamiste palestinien Hamas dans l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
