L'escalade de la violence dans la bande de Gaza
L'armée israélienne a intensifié ses attaques dans la bande de Gaza, créant une situation de guerre dévastatrice. Depuis plusieurs kilomètres à l'intérieur du territoire israélien, on peut déjà observer l'intensité des combats qui se déroulent dans cette enclave palestinienne. Des bombardements aériens ont détruit des bâtiments entiers, provoquant de nombreuses victimes.
Une dizaine de kilomètres plus au nord, le sud de Gaza est particulièrement touché par les combats. Les frappes aériennes ont ravagé la région, laissant des maisons en ruines et faisant de nombreuses victimes. Des habitants témoignent de la violence et de la peur qui les ont envahis : "J'étais en train de regarder les informations et soudainement j'ai senti tout s'écrouler sur moi. On s'est précipité dans la rue et on a vu le bâtiment voisin démoli. Il y avait entre 70 et 80 personnes dans le bâtiment, seuls six ont survécu."
Les combats au sol se sont également intensifiés dans toute la bande de Gaza. Les images publiées par le Djihad islamique montrent des attaques contre des tanks israéliens. Le bilan humain est très lourd, avec plus de 100 soldats israéliens tués depuis le début de l'offensive terrestre, selon l'armée israélienne. De son côté, le Hamas annonce plus de 18 200 victimes.
Pensez-vous que l'escalade de violence dans la bande de Gaza nécessite une intervention internationale pour trouver une solution pacifique ?
Face à cette situation désastreuse, le Premier ministre N a appelé les combattants du Hamas à déposer les armes. Il a souligné que plusieurs terroristes du Hamas s'étaient déjà rendus aux forces israéliennes et que d'autres devraient suivre : "Cela prendra du temps, la guerre est toujours en cours, mais c'est le début de la fin du Hamas. Je dis aux terroristes du Hamas que c'est fini." En réponse, le Hamas a déclaré qu'il ne libérerait pas d'autres otages vivants sans négociation.
La situation reste tendue et les attaques se poursuivent. Lundi, de nouveaux tirs depuis la bande de Gaza ont visé le territoire israélien, faisant un blessé à Holon, dans la banlieue de Tel Aviv.
Arrestations massives de civils palestiniens dans la bande de Gaza
Le gouvernement israélien a assumé, dès vendredi 8 décembre, des arrestations massives menées par l’armée dans la bande de Gaza, la veille. Cette clarification intervient alors que des organisations de défense des droits humains signalent des disparitions de civils, tandis que l’armée étend son contrôle dans le nord de l’enclave.
Israël répondait à de vives critiques, provoquées par la diffusion de photographies et de vidéos dégradantes montrant des dizaines d’hommes, jeunes et vieux, en sous-vêtements, les mains liées, parfois les yeux bandés, rassemblés dans le nord de l’enclave et, pour certains, transportés dans un véhicule militaire vers une destination inconnue.
« Nous parlons d’hommes en âge d’être militaires, qui ont été découverts dans des zones que les civils sont supposés avoir évacuées il y a des semaines », a affirmé, vendredi, un porte-parole du gouvernement, Eilon Levy. « Ces individus seront interrogés, et nous déterminerons qui est un terroriste du Hamas et qui ne l’est pas », expliquait cet officiel en précisant que des arrestations avaient eu lieu à Jabaliya et à Chadjaya, deux agglomérations de l’ouest de la bande de Gaza dont l’infanterie israélienne tâche de se rendre maîtresse depuis le 1er décembre, devancée par d’intenses bombardements aériens.
Le Centre palestinien pour les droits de l’homme, organisation de référence dans la bande de Gaza, a affirmé, en citant plusieurs témoins, que l’un de ses enquêteurs, Ayman Lubad, figurait parmi des centaines de personnes arrêtées le 7 décembre au matin, à Beit Lahya (nord). Ces personnes ont été « utilisées comme boucliers humains par l’armée », précise le centre. Le média qatari basé à Londres The New Arab a également affirmé que l’un de ses journalistes, Diaa Al-Kahlout, avait lui aussi été arrêté.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies a rapporté par ailleurs que des dizaines d’hommes âgés de plus de 15 ans avaient été également arrêtés le même jour, dans une école du quartier où des civils cherchaient à s’abriter, puis déshabillés, entravés et transportés vers un lieu inconnu. Le bureau a évoqué plusieurs dizaines de nouvelles arrestations dans cette école, deux jours plus tard, le 9 décembre. Certains ont été libérés depuis, faisant état de mauvais traitements.
L’armée a insisté, dans un premier temps, sur d’autres images diffusées le même jour, censées montrer des combattants du Hamas déposer leurs armes, avant de rejoindre un groupe d’hommes déshabillés qui levaient en l’air leur carte d’identité. Le chef d’état-major de l’armée, Herzi Halevi, y a vu le signe d’un affaiblissement de la chaîne de commandement du Hamas : « Nous voyons des terroristes qui se sont rendus, s’est-il félicité. C’est une indication que le système s’effondre, que nous devons exercer une pression encore plus forte. »
La situation reste extrêmement précaire et l'escalade de violence continue. Il est essentiel de suivre de près l'évolution de cette crise qui a déjà fait de nombreuses victimes des deux côtés du conflit.
