Judith Godrèche critique le monde du cinéma lors des César 2024

Auteur: Léa | Publié: 24 Février 2024, 08:00
Judith Godrèche critique le monde du cinéma lors des César 2024

Judith Godrèche secoue le monde du cinéma lors des César 2024

La cérémonie des César 2024 a été marquée par un discours poignant de Judith Godrèche. L'actrice a pris la parole pour exprimer son opinion sur l'univers cinématographique et a lancé une série de messages forts.

Au début de son discours, Judith Godrèche a déclaré qu'il était nécessaire que certaines choses soient dites. Elle a souligné que le monde du cinéma devait se remettre en question et que les acteurs et actrices devaient prendre leurs responsabilités.

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Malgré un certain tremblement dans sa voix, l'actrice a exprimé son soutien à ceux qui osent prendre la parole, même si cela peut être effrayant pour eux. Elle a également mentionné que certains pourraient craindre de perdre des subventions, des rôles ou même leur travail, mais qu'il était indispensable de le faire.

Cependant, Judith Godrèche a peut-être oublié que tout le monde n'a pas eu les mêmes expériences qu'elle dans le domaine du cinéma. De nombreux acteurs et actrices ont réussi à faire carrière sans avoir vécu les mêmes difficultés.

Malgré l'intention louable de secouer le monde du cinéma, le discours de Judith Godrèche a été considéré par certains comme trop moralisateur. Chacun a son propre parcours et il est important de ne pas généraliser les expériences individuelles.

Sur la scène des César, Judith Godrèche a livré un discours poignant sur son expérience de jeune fille abusée par des réalisateurs, déclenchant une longue standing ovation du public de l’Olympia. Sa prise de parole lors de la cérémonie avait été annoncée il y a quelques jours. Mais personne ne pouvait imaginer la force des mots qu’a tenus Judith Godrèche pendant la soirée des César. Après une longue acclamation sur scène à son arrivée, l’actrice a prononcé un texte puissant qui a soufflé l’ensemble de la salle. «Dans ma rébellion je pensais à ces termes qu'on utilise sur un plateau : “silence”, “moteur demandé”. Cela fait maintenant trente ans que le silence est mon moteur. J'imagine pourtant l'incroyable mélodie que nous pourrions composer ensemble, faite de vérités.»

Dans son ensemble noir, la comédienne de 51 ans avait la voix parfois brisée d’émotion. Judith Godrèche sait de quoi elle parle. En décembre dernier, elle a bousculé le monde du 7e art en accusant publiquement le réalisateur Benoît Jacquot, avec qui elle a été en couple lorsqu'elle avait 15 ans et lui 40, de violences physiques et sexuelles. En février, elle a ensuite porté plainte contre lui. «Depuis quelque temps la parole se délie», a-t-elle déclaré, avant d'interroger : «L'image de nos pères idéalisés s'écorche. Mais ne faut-il pas regarder la vérité en face ? (...) Depuis quelque temps, je parle mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous, que dites-vous ? Un chuchotement, un demi-mot, ce serait déjà ça. Je sais que ça fait peur, moi aussi j'ai peur. J'ai arrêté l'école à 15 ans, je n'ai pas le bac, rien. Ce serait compliqué d'être black listé de tout».

«C'est compliqué de me retrouver devant vous tous ce soir, a-t-elle commencé en arrivant sur scène. Beaucoup d’entre vous m'ont vue grandir, c'est impressionnant, ça marque. Dans le fond, moi je n'ai rien connu d'autre que le cinéma.» C’est un des aspects sur lesquels l’actrice revient régulièrement dans ses interventions médiatiques. Les gens autour d’elle savaient. Mais «ça ne ferait pas mal, a-t-elle promis. Juste des égratignures sur la carcasse de notre curieuse famille. Ce n'est tellement rien comparé à un coup de poing dans le nez, à une enfant prise d'assaut comme une ville assiégée. Par un adulte tout-puissant sous le regard silencieux d'une équipe, à un réalisateur qui tout en chuchotant m'attire sur son lit sous prétexte d'apprendre à connaître qui je suis vraiment. Ce n'est tellement rien comparé à 45 prises, avec deux mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans.»

«Nous sommes à l'aube d'un jour nouveau», a-t-elle souri. Pour preuve, cette dernière a fini son discours en rappelant les 2000 témoignages reçus en quatre jours, seulement, par des jeunes filles ayant eu la même expérience qu'elle avec des hommes plus âgés. Or, a-t-elle assuré, «pour se croire, encore faut-il être cru», dans un discours qu’elle avait entamé en affirmant : «Moi aussi je suis une foule face à vous, qui vous regarde dans les yeux ce soir». Et pour faire bouger les choses, encore faut-il avoir le courage «de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas». Un courage salué par une standing ovation du public présent à l’Olympia.



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