José Bové, de McDonald à la prison
Le 12 août 1999, José Bové, accompagné des paysans du Larzac, démonte le McDo de Millau. Dans une action médiatique, il dénonce la surtaxation américaine du Roquefort. Cette action fait de lui le leader emblématique de la lutte antimondialisation. En juin 2000, au procès de Millau, des milliers de manifestants le soutiennent et attendent avec impatience le verdict. José Bové pense alors être relaxé, considérant que leur action a été reconnue comme une lutte d'utilité publique. Cependant, il est condamné à 3 mois de prison avec sursis, une condamnation qu'il estime injustifiée.
José Bové ne se laisse pas décourager et multiplie les actions symboliques, comme la destruction de champs d'OGM. À chaque fois, il est condamné, fait appel et se pourvoit en cassation. Le 7 février dernier, la Cour rend son verdict sur deux affaires, celle du McDo de Millau et celle de la séquestration de trois membres du ministère de l'Agriculture. Son avocat lui confirme sa condamnation à 3 mois de prison ferme dans les deux affaires, le pourvoi étant rejeté.
La question qui se pose maintenant est de savoir si José Bové ira réellement en prison. Son incarcération dépend désormais du juge d'application des peines. D'autres affaires sont également en attente de jugement. La suite de cette histoire ne manquera pas de captiver l'attention de nombreux Français, car José Bové est devenu une figure emblématique de la lutte pour les droits des paysans et la préservation de l'environnement.
