Jacques Dallest : le magistrat qui traque les pires tueurs en série
Jacques Dallest est un ancien magistrat qui s'est spécialisé dans la traque des pires tueurs en série. Au cours de sa carrière, il a travaillé sur de nombreuses affaires criminelles qui ont défrayé la chronique et passionnent encore aujourd'hui.
Devenu juge d'instruction, puis procureur de la République, et enfin procureur général, Jacques Dallest a exercé dans différents tribunaux en France, notamment à Grenoble et Ajaccio.
L'une des affaires les plus marquantes de sa carrière est celle de la disparition de Maëlis, une fillette de 9 ans. Jacques Dallest se souvient du moment où il a appris cette disparition inquiétante lors d'un mariage dans un petit village. Les recherches pour retrouver la petite Maëlis ont duré plusieurs jours avant que son corps ne soit retrouvé et que Nordahl Lelandais soit arrêté. Ce dernier a été jugé et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour ce crime.
Pensez-vous que le travail des magistrats dans la traque des tueurs en série est important pour la société ?
En 1998, Jacques Dallest était procureur de la République à Ajaccio lors de l'assassinat du préfet Claude Erignac. Il se souvient de ce jour où il a appris la nouvelle du meurtre brutal du représentant de l'État en Corse. Cet événement a marqué un tournant dans les enquêtes contre les milieux nationalistes et a bouleversé le gouvernement.
En plus de ces affaires médiatiques, Jacques Dallest a également rencontré certains des pires tueurs en série français lors d'un séminaire sur les crimes de sang et de sexe. Parmi eux, Michel Fourniret, Guy Georges et Francis Heaulme, qui cumulent à eux trois plus de 30 meurtres. Jacques Dallest décrit ces rencontres comme des moments intenses, où il a pu observer des comportements troublants et être confronté à la réalité glaçante de ces criminels.
Jacques Dallest souligne également l'importance de ne pas se fier aux apparences lorsqu'il s'agit d'identifier un meurtrier. Selon lui, les pires assassins peuvent avoir un visage ordinaire et se fondre dans la société sans éveiller les soupçons. Il insiste sur le fait que personne n'a une tête d'assassin et que la prudence est de mise.
