Israël accusé de génocide par l'Afrique du Sud : la Cour internationale de Justice va-t-elle freiner ses actions ?

Auteur: Stéphane | Publié: 11 Janvier 2024, 03:00
Israël accusé de génocide par l'Afrique du Sud : la Cour internationale de Justice va-t-elle freiner ses actions ?

La Cour internationale de Justice se penche sur le cas d'Israël

À partir du 11 janvier, la Cour internationale de Justice (CIJ) examine les accusations portées par l'Afrique du Sud contre Israël. Le pays africain affirme qu'Israël est responsable de génocide à Gaza. Cette procédure historique soulève de nombreuses interrogations quant aux actions d'Israël et aux mesures que la CIJ pourrait prendre.

Des actes génocidaires allégués à Gaza

La requête déposée par l'Afrique du Sud affirme que les Palestiniens de Gaza sont victimes d'un processus génocidaire perpétré par Israël. Le bilan dressé dans le dossier est alarmant : 21 000 morts, dont un tiers d'enfants, et 1,9 million de personnes déplacées. Cette guerre, qui a duré trois mois, a été marquée par le bombardement massif de Gaza, avec environ 6 000 bombes larguées chaque semaine.

Pensez-vous que les accusations de génocide contre Israël doivent être examinées par la Cour internationale de Justice ?


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Les mesures provisoires réclamées par l'Afrique du Sud

L'Afrique du Sud demande dans un premier temps des mesures provisoires. Elle souhaite que la CIJ suspende les activités militaires d'Israël, impose un accès humanitaire, fasse cesser les déclarations incitant au génocide et permette la préservation des éléments de preuve. Cependant, si la CIJ ordonne ces mesures, elle n'aura aucun moyen de les faire respecter, comme cela a été le cas avec la Russie en 2022 lors de l'invasion en Ukraine.

Une décision de portée symbolique

Si la CIJ décide de mettre en place des mesures conservatoires, cela aura une portée symbolique très forte. D'autres États pourraient se ranger derrière l'Afrique du Sud. Cependant, sur la question de fond, il faudra attendre des mois, voire des années, avant d'obtenir une décision. La qualification de génocide à Gaza est délicate et soulève de nombreuses questions sur l'intentionnalité des actes perpétrés par Israël.

Il est à noter que les déclarations des dirigeants israéliens, comme celle du ministre de la Défense Joa Galand, seront scrutées de près par la CIJ. L'Afrique du Sud les présente comme des preuves de la claire intention de détruire les Palestiniens de Gaza.

Un précédent entre Israël et la CIJ

Ce n'est pas la première fois que la CIJ est saisie pour statuer sur la concordance entre la politique israélienne et le droit international. Elle avait déjà été appelée à se prononcer sur la construction du mur dit de séparation par les Israéliens, qualifié d'apartheid par les Palestiniens. Cette action intentée par l'Afrique du Sud est cependant exceptionnelle, étant donné le rôle moral important de Nelson Mandela et son engagement pour la lutte contre l'apartheid.

Le rôle de la CIJ en tant qu'organe juridique suprême de l'ONU

La question de savoir si les actions d'Israël dans la bande de Gaza équivalent à un génocide sera débattue devant la CIJ, qui est considérée comme l'organe juridique suprême de l'ONU. La Convention sur le génocide de 1948, l'une des premières conventions des Nations unies traitant de problèmes humanitaires, interdit le génocide et est considérée comme une norme impérative du droit international.

  • Mots-clés : afrique du sud, génocide, guerre à Gaza, Israël


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