Des élèves du 93 dénoncent les conditions de vie déplorables dans les écoles

Auteur: Léa | Publié: 23 Mars 2024, 01:00
Des élèves du 93 dénoncent les conditions de vie déplorables dans les écoles

Marche des enseignants de Seine-Saint-Denis pour un plan d'urgence

Depuis le 26 février, le département de la Seine-Saint-Denis est le théâtre d'une mobilisation sans précédent dans le domaine de l'éducation. Les enseignants ont lancé des grèves, soutenus par une intersyndicale regroupant la FSU, la CGT-Educ'action, SUD-Education et la Fédération des travailleurs de l'éducation. Cette mobilisation est désormais accompagnée de journées "écoles désertes" organisées par la FCPE, une association de parents d'élèves. Les revendications sont claires : l'abandon de la politique du "choc des savoirs" et la mise en place d'un "plan d'urgence" doté de 358 millions d'euros pour le département.

Des mobilisations dans de nombreuses villes du département

De Saint-Denis à Rosny-sous-Bois, de Montreuil à Sevran en passant par Pantin, Bondy, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois ou La Courneuve, les semaines sont rythmées par les assemblées générales, les réunions publiques et les manifestations, qui rassemblent des centaines, voire des milliers d'enseignants, de parents et d'élèves. Une nouvelle journée de grève est prévue le mardi 19 mars, dans le cadre d'un mouvement national, et une manifestation en direction de Matignon est prévue le jeudi 21 mars.

Une situation qui ne surprend pas

La mobilisation d'une telle ampleur ne surprend pas Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis. Selon lui, la situation de l'école dans ce département est le reflet des nombreuses mutations qu'il connaît sur les plans urbain, culturel, social et économique. Il souligne que malgré ces changements, l'école publique dans le département n'évolue pas et n'est pas à la hauteur des attentes.

Pensez-vous que le plan d'urgence de 358 millions d'euros est nécessaire pour améliorer l'éducation en Seine-Saint-Denis ?


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Des difficultés sociales qui se répercutent sur les parcours scolaires

La Seine-Saint-Denis est le département le plus jeune de France métropolitaine et le plus pauvre. Le taux de pauvreté y est deux fois supérieur à la moyenne nationale et le taux de logements surpeuplés est le plus élevé du pays. De plus, de nombreux jeunes dont les parents sont non diplômés ou titulaires du seul baccalauréat vivent dans ce département. Cette concentration de difficultés sociales a un impact direct sur les parcours scolaires des élèves. Les collégiens de Seine-Saint-Denis ont l'indice de position sociale le plus faible de France métropolitaine et obtiennent les résultats les plus bas aux évaluations nationales de 6e en français et en mathématiques.

Des revendications pour un meilleur système éducatif

Face à cette situation alarmante, les enseignants, les parents d'élèves et les élèves eux-mêmes se mobilisent pour demander des améliorations. Ils réclament notamment un plan d'urgence doté de 358 millions d'euros pour le département. Parmi les revendications figurent le recrutement d'enseignants supplémentaires, la rénovation des locaux scolaires et l'amélioration des conditions de travail. En organisant des blocus et des expositions, ils espèrent sensibiliser le public à leurs difficultés et obtenir des mesures concrètes pour améliorer la situation.



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