Dernier jour de vote en Russie : mobilisation contre Vladimir Poutine
Aujourd'hui marque le dernier jour de vote en Russie pour l'élection présidentielle. Alors que les partisans de Vladimir Poutine se mobilisent pour assurer sa réélection, les opposants du président sont appelés à se mobiliser à midi. Des incidents ont déjà éclaté lors du premier jour de vote hier, notamment à Moscou où un isoloir a été incendié par des femmes. Ces actes de sabotage ne sont pas tolérés par les autorités, et au moins 13 personnes ont été arrêtées pour avoir perturbé le scrutin. Les personnes impliquées risquent de lourdes peines, pouvant aller jusqu'à 19 ans de prison ferme pour extrémisme. Alexey Navalni, le plus grand rival de Poutine, a déjà été condamné à une telle peine. Malgré ces risques, le clan Navalny appelle à une action massive de tous les opposants à Poutine, les incitant à voter simultanément contre le président sortant. Au premier jour de l'élection présidentielle russe, des actions ont visé des bureaux de vote. Selon les autorités, au moins 13 personnes ont été arrêtées pour des dégradations ou des attaques incendiaires. Plusieurs personnes ont versé un liquide vert dans les urnes en référence au leader de l'opposition Alexei Navalny, récemment décédé, qui avait été attaqué en 2017 par un assaillant lui ayant aspergé le visage de désinfectant vert. Le vote se déroule jusqu'à dimanche dans des bureaux de vote répartis sur les 11 fuseaux horaires du pays, dans certaines parties des régions occupées d'Ukraine et en ligne. Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a voté en ligne. Cette élection, dont l'issue est presque certaine, se déroule dans un contexte de forte répression. Les médias indépendants et les groupes de défense des droits ont été censurés, ce qui a permis au président russe de contrôler entièrement le système politique. Elle intervient également alors que la guerre en Ukraine de Moscou entre dans sa troisième année. La Russie a l'avantage sur le champ de bataille, où elle réalise de petites avancées, même si elles sont lentes. Les régions russes limitrophes de l'Ukraine ont fait état d'une recrudescence des bombardements et d'attaques répétées cette semaine de la part des forces ukrainiennes, que Poutine a décrites comme une tentative d'effrayer les habitants et de faire dérailler le scrutin. Vladimir Poutine, 71 ans, brigue un cinquième mandat pratiquement sans opposition. Ses opposants politiques sont soit en prison, soit en exil ; Navalny, le plus virulent d'entre eux, est mort le mois dernier dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique. Les trois autres candidats en lice sont des politiciens discrets appartenant à des partis d'opposition symboliques qui soutiennent la ligne du Kremlin. Les observateurs ne s'attendent guère à ce que l'élection soit libre et équitable. L'opposition disséminée en Russie a exhorté les personnes mécontentes de Poutine ou de la guerre à se présenter aux urnes à midi dimanche, dernier jour du scrutin, en signe de protestation. Cette stratégie a été approuvée par Navalny peu de temps avant sa mort.
