Débat houleux à l’Assemblée sur l’accord de 1968 avec l’Algérie

Auteur: Stéphanie | Publié: 07 Décembre 2023, 17:00
Débat houleux à l’Assemblée sur l’accord de 1968 avec l’Algérie

Débat animé à l'Assemblée sur l'accord de 1968 avec l'Algérie

Un débat houleux a eu lieu aujourd'hui à l'Assemblée nationale concernant l'accord de 1968 entre la France et l'Algérie. Les députés du parti Les Républicains ont tenté de dénoncer cet accord, mais se sont heurtés à une opposition farouche. La vidéo du débat montre des échanges tendus entre les députés, avec certains membres des LR allant jusqu'à défendre l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS), un groupe d'extrême droite ayant commis des attentats et des assassinats durant la guerre d'Algérie.

La députée en charge de défendre l'accord, qui est elle-même la descendante d'un membre de l'OAS, a été vivement critiquée par les députés des LR. Ces derniers ont également été accusés d'applaudir les héritiers des tortionnaires de l'Algérie. Une députée a rappelé pendant le débat que les LR avaient soutenu le Front de Libération Nationale (FLN) en Algérie et leur a reproché d'être aujourd'hui proches du Hamas, un groupe terroriste palestinien.

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Ce débat a mis en évidence les tensions persistantes autour de l'accord de 1968 entre la France et l'Algérie. Bien que les députés des LR aient échoué dans leur tentative de dénoncer cet accord, la question reste controversée et suscite des débats animés.

Rejet d'un texte demandant la dénonciation de l'accord de 1968

L'Assemblée nationale a rejeté aujourd'hui un texte demandant aux autorités françaises de dénoncer l'accord franco-algérien de 1968. Cet accord confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi en France.

Signé en 1968, alors que la France avait besoin de main-d'œuvre pour son économie, l'accord garantit aux Algériens des avantages spécifiques en matière d'immigration. Les Algériens ne disposent pas de carte de séjour, mais de "certificats de résidence" et peuvent s'établir librement en France pour exercer une activité professionnelle indépendante. De plus, ils bénéficient d'une délivrance plus rapide d'un titre de séjour de 10 ans par rapport à d'autres ressortissants étrangers.

La proposition de résolution visant à dénoncer l'accord a été rejetée par 151 voix contre 114. Elle avait été initiée par les députés Les Républicains (LR) dans le cadre de leur "niche parlementaire", une journée où ils peuvent fixer librement le programme.

Seul le groupe Horizons et deux députés du groupe Renaissance ont voté en faveur du texte au sein du camp présidentiel. Parmi les oppositions, le Rassemblement national (RN) a soutenu les LR, tandis que tous les groupes de gauche ont reproché aux LR de faire appel à des "fantasmes" sur les questions migratoires.

  • 114 voix pour
  • 151 voix contre

Risques et conséquences d'une dénonciation unilatérale

Pendant les débats, certains députés macronistes ont estimé qu'une dénonciation unilatérale de l'accord enverrait un "signal" à l'Algérie. Cependant, le groupe Renaissance a voté contre la résolution, soulignant que la révision de l'accord était plutôt nécessaire, mais qu'une dénonciation unilatérale constituerait "une agression envers un pays voisin et ami".

Le ministre délégué au Commerce extérieur, Olivier Becht, a également rappelé à l'Assemblée que le gouvernement envisageait une révision de l'accord plutôt que sa dénonciation. Selon lui, une dénonciation unilatérale pourrait entraîner une réaction des autorités algériennes, avec des conséquences sérieuses et un risque de gel du dialogue migratoire.



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