Un gouvernement qui creuse l'écart
Dans 18 départements, une expérimentation a été lancée pour conditionner le RSA à 15 heures d'activité pour favoriser l'insertion professionnelle. Cette politique soulève la question du salaire et met en exergue la volonté du gouvernement de s'opposer à la hausse des salaires tout en augmentant l'écart entre les personnes sans emploi et les personnes en activité. En effet, selon le gouvernement, il est essentiel que ceux qui travaillent gagnent toujours plus que ceux qui ne travaillent pas, ce qui se traduit par l'appauvrissement des personnes sans emploi.
Une autre mesure qui suscite la préoccupation est la réforme de l'assurance chômage. Le gouvernement envisage une nouvelle réforme qui réduirait la durée d'indemnisation. Cette proposition vise à généraliser une mesure qui a déjà été expérimentée dans 18 départements et qui limite l'accès au RSA pour les personnes sans emploi.
Des promesses non tenues
L'année dernière, le gouvernement avait promis une revalorisation des retraites pour garantir une pension minimale de 1200 € brut. Cependant, cette promesse s'est révélée fausse et mensongère. En réalité, seuls quelques retraités pouvaient espérer percevoir cette somme. Ainsi, la réforme des retraites a maintenu des millions de Français en dessous du seuil de pauvreté.
De plus, une récente estimation de la Direction des recherches et des études du ministère de la Santé a révélé que malgré la réforme, le montant réel des pensions des nouveaux retraités n'a augmenté que de 30 € en moyenne, soit deux tiers de moins que ce qui avait été annoncé.
Pensez-vous que les réformes du gouvernement impactent négativement les personnes sans emploi et les chômeurs ?
Les conséquences des réformes
Une étude de la DARES, publiée en février dernier, a montré que la réforme de l'assurance chômage de 2019 a eu des conséquences néfastes sur les travailleurs précaires. Le nombre d'ouverture de droits au chômage a baissé de 14% entre 2019 et 2022, rendant ainsi plus difficile l'accès aux allocations chômage. De plus, le montant des allocations a également diminué, touchant particulièrement les travailleurs intérimaires, saisonniers, en fin de contrat à durée déterminée et les jeunes.
Une autre réforme adoptée en 2022 prévoit une diminution de 25% de la durée d'indemnisation en cas de baisse du chômage, ce qui aggrave encore la situation pour les demandeurs d'emploi.
La réaction de l'économiste Michel Zemour
L'économiste Michel Zemour a mis en évidence les conséquences de ces réformes antisociales lors d'une récente émission. Il souligne que la politique du gouvernement appauvrit les personnes sans emploi et les chômeurs. Malgré les réponses du gouvernement, qui cherchent à minimiser ces effets, il est clair que les personnes les plus précaires sont les premières victimes de ces mesures.
La politique du gouvernement, qui vise à réduire les protections sociales et à multiplier les contrôles des bénéficiaires d'allocations chômage, ne fait qu'aggraver la situation des personnes sans emploi.
