Alerte à la pollution de l'eau potable en France
Les français sont-ils en danger quand ils boivent de l'eau du robinet ? Les récentes alertes à la pollution de l'eau potable en France suscitent l'inquiétude. En 2021, environ 20 % des français ont reçu chez eux une eau non conforme, selon les derniers chiffres. Si cette non-conformité ne signifie pas nécessairement que l'eau est mortelle, elle soulève tout de même des inquiétudes quant aux effets sur la santé humaine.
Les cocktails de substances chimiques présents dans l'eau potable sont nombreux et certains sont encore mal connus. Parmi les ingrédients à la mode, on retrouve le R 471 811, un pesticide retrouvé en concentration variable dans de nombreuses régions françaises. Par exemple, à La Rochelle, 15 captages ont dû fermer à cause de la présence de ce pesticide. Une situation préoccupante mais qui soulève également l'énigme de la consommation d'eau du robinet lorsqu'il y a des fermetures de captages.
Face à ces problèmes, les autorités ont une solution plutôt surprenante : demander des dérogations. En cas de dépassement du seuil réglementaire des pesticides dans l'eau, les autorités proposent d'augmenter ce seuil plutôt que de réduire le nombre de pesticides utilisés. Une décision qui suscite des questionnements quant à la qualité de l'eau potable et à la santé des consommateurs.
Êtes-vous inquiet de la pollution de l'eau potable en France ?
Mais les pesticides ne sont pas les seuls ingrédients présents dans l'eau potable. Il existe également des polluants éternels, des substances indestructibles présentes dans l'eau, l'air, les fruits, les légumes, etc. Ces polluants, tels que l'Héroï Fantay, sont connus pour leur toxicité depuis 1961. Malheureusement, une carte de l'Europe montre que de nombreux endroits sont contaminés, notamment en Allemagne et en Wallonie, où la quantité de polluants dépasse largement les seuils de référence.
À l'heure où l'eau potable est essentielle pour la vie, ces informations inquiétantes nous poussent à nous interroger sur la sûreté de notre consommation quotidienne d'eau du robinet. Une chose est sûre, il est urgent de prendre des mesures pour garantir la qualité de notre eau potable et préserver notre santé.
Les ressources en eau de France sont devenues un pandémonium. Depuis dix-huit mois, la recherche de polluants jusqu’à présent ignorés des plans de surveillance – en particulier des produits de dégradation (ou « métabolites ») de pesticides et des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) –, a rendu non conforme aux critères de qualité l’eau distribuée à des millions de Français. Selon les chiffres les plus à jour du ministère de la santé et de la prévention, plus de 11,5 millions de personnes ont reçu une eau ponctuellement ou régulièrement non conforme en 2021. Une estimation qui devrait être revue à la hausse en 2022 et 2023, avec l’inclusion de nouvelles substances dans les plans de surveillance.
Même les zones réputées bénéficier de ressources de qualité sont touchées. Fermetures de captages, dépassements sporadiques des seuils sanitaires, découverte de nouvelles contaminations, litiges avec des associations : plus une semaine ne passe sans que la qualité de l’eau ne fasse, dans de nombreux territoires, l’objet d’inquiétudes des collectivités et des usagers.
Le 22 septembre, les directeurs des agences régionales de santé (ARS) étaient conviés à un séminaire sur le sujet au ministère de la santé. Rien n’en a filtré, à part un courriel adressé le lendemain par Didier Jaffre, le directeur de l’ARS Occitanie, à ses cadres, où transparaît une certaine fébrilité. « Très clairement, nous allons devoir changer d’approche et de discours ; il y a des PFAS et des métabolites [de pesticides] partout, écrit-il dans ce message révélé le 18 octobre par Le Canard enchaîné. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver. » M. Jaffre allait plus loin, jetant le doute sur la sécurité sanitaire de l’eau distribuée aux usagers.
La détermination des risques réels induits par la présence de ces substances est complexe. Le seuil sanitaire – au-delà duquel un risque pour la santé est avéré –, est généralement établi en extrapolant à l’humain des études menées sur des animaux de laboratoire. Mais de telles études manquent. Pour les métabolites de pesticides les plus fréquemment retrouvés, ce seuil provisoire a été fixé à 3 microgrammes par litre (µg/l) dans l’attente de plus de données. Bien au-delà du seuil – réglementaire – de qualité, établi à 0,1 µg/l.
À l'heure où l'eau potable est essentielle pour la vie, ces informations inquiétantes nous poussent à nous interroger sur la sûreté de notre consommation quotidienne d'eau du robinet. Une chose est sûre, il est urgent de prendre des mesures pour garantir la qualité de notre eau potable et préserver notre santé.
