Affichage des voleurs sur les réseaux sociaux : une proposition de loi qui fait débat

Auteur: Sandrine | Publié: 21 Mars 2024, 21:00
Affichage des voleurs sur les réseaux sociaux : une proposition de loi qui fait débat

Une proposition de loi fait débat sur l'affichage des visages des voleurs sur les réseaux sociaux

Une proposition de loi visant à autoriser l'affichage des visages des voleurs sur les réseaux sociaux a été présentée à l'Assemblée nationale, suscitant un vif débat. Cette initiative, portée par Jérôme Jean, propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter et à la tête du collectif Ralevol, vise à dissuader les voleurs en les exposant publiquement.

Actuellement, cette pratique est punie d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende en raison du non-respect de la protection de la vie privée. Les députés envisageraient donc une dérogation à cette peine pour permettre aux professionnels de diffuser les images des auteurs de vols.

Êtes-vous en faveur de l'autorisation de l'affichage des visages des voleurs sur les réseaux sociaux ?


2 votes

Cette proposition de loi a été largement débattue, tant par les députés que par les personnes présentes sur le plateau de l'émission télévisée. Certains soutiennent cette initiative, affirmant qu'elle permettrait de lutter plus efficacement contre la récidive et de dissuader les voleurs. D'autres, en revanche, soulignent les risques liés à la présomption d'innocence et s'inquiètent des dérives que cette mesure pourrait entraîner.

Une pratique en plein essor mais illégale

De plus en plus de commerçants en France adoptent la pratique de l'affichage des visages des voleurs. Que ce soit à l'entrée de leur commerce ou sur les réseaux sociaux, ces commerçants tentent ainsi de dissuader les voleurs de revenir ou d'informer les autres commerçants de la présence de délinquants dans leur quartier.

Toutefois, cette pratique est illégale car elle viole plusieurs principes juridiques. En capturant en image et en affichant publiquement le portrait d'une personne sans son consentement, les commerçants portent atteinte à l'intimité de la vie privée, ce qui est puni par la loi d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Les risques pour la présomption d'innocence

En affichant les visages des voleurs avec la mention de "voleur" à côté de leur photo, les commerçants peuvent également être accusés de diffamation publique, portant ainsi atteinte à la présomption d'innocence. Selon le Code civil, chacun a droit au respect de la présomption d'innocence, et le Code de procédure pénale prévoit que toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie.

Les détracteurs de cette proposition de loi soulignent ainsi les risques de lynchages médiatiques et d'exposition de personnes innocentes à des préjudices. Ils estiment que le respect des droits fondamentaux des individus et de la présomption d'innocence doit primer sur la lutte contre la délinquance.

Le débat en cours à l'Assemblée nationale

La proposition de loi visant à autoriser l'affichage des visages des voleurs sur les réseaux sociaux doit maintenant être débattue et évaluée par les députés. Ce sujet suscite de vives réactions et soulève des questions complexes autour de la balance entre la lutte contre la délinquance et le respect des droits fondamentaux des individus.

Certains soutiennent que cette mesure permettrait de dissuader les voleurs et de protéger les commerçants, tandis que d'autres mettent en garde contre les potentielles dérives et les atteintes à la présomption d'innocence. Le débat se poursuit donc afin de déterminer si cette proposition de loi peut être adoptée et comment concilier les enjeux de sécurité et de respect des droits individuels.



Commentaires

  Commenter

Commentaires


Commenter




Inscrivez-vous à notre newsletter

Ok!

Ce site Web utilise des cookies pour vous garantir la meilleure expérience