Plusieurs morts lors d'une évasion massive de détenus en Haïti
Des détenus blessés par balle qui agonissent au sol, les vêtements tachés de sang... Voici les conséquences de l'assaut massif de la plus grande prison haïtienne par des groupes armés ce samedi. De nombreux détenus en ont profité pour s'évader. Sur les 3600 détenus présents, seule une centaine sont restés, selon le personnel.
On dormait quand on a entendu des bruits de tir. Les barreaux sont ouverts. Je suis le seul encore dans ma cellule. J'ai reçu une balle ici et une autre plus haut. C'était samedi soir. Depuis, je souffre. Dans les rues qui entourent la prison, des cadavres jonchent le sol.
La police dit faire tout ce qu'elle peut pour retrouver les fugitifs et les gangsters à l'origine de l'assaut. Depuis jeudi, la ville de Port-au-Prince est en proie à d'intenses violences causées par des gangs unis pour renverser le Premier ministre. En visite au Kenya, il a signé un accord pour des renforts sécuritaires.
Pensez-vous que la situation sécuritaire en Haïti nécessite une intervention internationale urgente ?
Moins de 100 policiers ont été tués depuis jeudi. Ils se sentent aujourd'hui délaissés par le gouvernement. "Nous pouvons résoudre cette insécurité qui sévit actuellement dans le pays, mais il est scandaleux de constater que toutes les autorités du pays circulent dans des voitures blindées, alors que le peuple ne possède aucun véhicule blindé et que la police ne possède même pas de gilet par balles. Ce gilet que je porte en ce moment, je l'ai payé de ma poche", déplore un policier.
Près de 15 000 personnes ont quitté leur domicile ces derniers jours pour fuir les violences dans la capitale. Au-delà du problème sécuritaire, Haïti est aujourd'hui en proie à une grave crise politique et humanitaire.
Au moins une dizaine de morts lors de l'évasion massive de détenus en Haïti
Au moins une dizaine de personnes sont mortes durant l'évasion de plusieurs milliers de détenus du Pénitencier national de Port-au-Prince, en Haïti, attaqué par des gangs armés cherchant à libérer les prisonniers, a-t-on appris dimanche auprès d'une ONG et d'un journaliste de l'AFP.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des groupes armés ont lancé un assaut massif contre la plus grande prison haïtienne, le Pénitencier national de Port-au-Prince. Les détenus ont profité de la confusion pour s'évader en grand nombre. Sur les 3600 détenus présents, seul une centaine sont restés, selon le personnel de la prison. Les images du chaos qui a suivi l'assaut sont particulièrement choquantes, avec des détenus blessés par balle agonisant au sol, les vêtements tachés de sang.
Un détenu témoigne: "On dormait quand on a entendu des bruits de tir. Les barreaux sont ouverts. Je suis le seul encore dans ma cellule. J'ai reçu une balle ici et une autre plus haut. C'était samedi soir. Depuis, je souffre. Dans les rues qui entourent la prison, des cadavres jonchent le sol."
La police haïtienne est mobilisée pour retrouver les fugitifs et les gangsters responsables de l'assaut. Cependant, depuis jeudi, la ville de Port-au-Prince est en proie à d'intenses violences causées par des gangs unis dans le but de renverser le Premier ministre. Le chef du gouvernement haïtien, actuellement en visite au Kenya, a signé un accord pour le déploiement de renforts sécuritaires afin de tenter de rétablir l'ordre dans le pays.
Moins de 100 policiers ont été tués depuis jeudi, et ils se sentent aujourd'hui délaissés par le gouvernement. "Nous pouvons résoudre cette insécurité qui sévit actuellement dans le pays, mais il est scandaleux de constater que toutes les autorités du pays circulent dans des voitures blindées, alors que le peuple ne possède aucun véhicule blindé et que la police ne possède même pas de gilet pare-balles. Ce gilet que je porte en ce moment, je l'ai payé de ma poche", déplore un policier.
Face à ces violences, près de 15 000 personnes ont dû quitter leur domicile ces derniers jours pour fuir les affrontements dans la capitale haïtienne. Outre le problème sécuritaire, Haïti est confronté à une grave crise politique et humanitaire. La situation est préoccupante et nécessite des mesures urgentes pour rétablir la sécurité et apporter une aide humanitaire aux populations vulnérables.
- Des détenus se sont évadés lors d'un assaut massif contre le Pénitencier national de Port-au-Prince en Haïti.
- Au moins une dizaine de personnes sont mortes durant cette évasion, selon des sources.
- Sur les 3600 détenus présents, seul une centaine sont restés, d'après le personnel de la prison.
- La police haïtienne est mobilisée pour retrouver les fugitifs et les gangsters responsables de l'assaut.
- Depuis jeudi, la ville de Port-au-Prince est en proie à des violences intenses causées par des gangs unis pour renverser le Premier ministre.
- Moins de 100 policiers ont été tués depuis jeudi et la situation sécuritaire est préoccupante.
- Environ 15 000 personnes ont fui les violences dans la capitale ces derniers jours.
- Haïti est confronté à une grave crise politique et humanitaire.
